Pour la 13^e année consécutive, la Bulgarie s’est jointe le 27 septembre à la Nuit européenne des chercheurs, en plaçant l’accent sur le respect de l’environnement toutes sciences confondues, de la microbiologie aux nanotechnologies…Des évènements ont été organisés dans 50 villes dont Blagoevgrad, Bourgas, Varna, Sofia, Pleven, Véliko Tirnovo… sans oublier Plovdiv, la capitale européenne de la Culture en 2019. Et il faut dire que les sites choisis pour marquer cette nuit des chercheurs étaient des plus inattendus, en commençant par le bateau expérimental « Académicien », pour emprunter le petit train touristique reliant Septemvri et Vélingrad, avant d’embarquer sur le seul sous-marin de recherche bulgare RS-8B. 

Nous avons rencontré Lubov Kostova, directrice du « British Council » en Bulgarie pour nous en dire plus :

„Chaque année, le dernier vendredi du mois de septembre, nous avons l’habitude de nous réunir pour marquer la Nuit européenne des Chercheurs, qui travaillent inlassablement pour faire progresser l’humanité et pour réussir à mieux gérer les crises et défis auxquels l’humanité est confrontée. Et les chercheurs bulgares ont une présence notoire dans ce processus. Souvent modestes et enfermés dans leurs laboratoires, ils n’ont pas l’habitude de faire des déclarations en public pour expliquer la nature de leur travail qui demande une grande persévérance. Sinon, il faut dire que depuis quelques années, nous essayons de rendre leur présence plus visible et cette année, ils ont été présents sur 20 sites différents rien qu’à Sofia. Nous les avons croisés aussi sur les routes de Bulgarie pour évoquer par exemple l’action des bactéries qui permettent aux produits alimentaires de fermenter…“.

Selon Lubov Kostova, les chercheurs bulgares peuvent travailler partout, pas uniquement entre les murs des centres de recherche et des laboratoires. La mobilité de la science et des technologies est un fait, surtout à l’époque de la mondialisation. „Et je suis heureuse de constater que les chercheurs bulgares participent de plus en plus à la réalisation de projets internationaux, qui les propulsent sur la scène mondiale à l’occasion de congrès et autres conférences et colloques…

Rossitsa Mitéva travaille à l’Institut de la recherche et des technologies de l’espace auprès de l’Académie bulgare des Sciences. Elle a présenté des photos de l’expédition réalisée avec des collègues de l’Institut d’Astronomie au Chili, où ils ont observé l’éclipse totale du Soleil, le 2 juillet dernier :

Nous nous trouvions en plein désert d’Atacama, qui offre des paysages uniques au monde. Composé de dunes de sable ocre, on y admire des oasis mais aussi des sommets volcaniqueshauts de 6 000 mètres. Cette étendue désertique concentre à elle seule une variété inédite de paysages qui s'expliquent par la position géographique du désert, coincé entre l'Océan Pacifique et la Cordillère des Andes. L’éclipse a duré 2 mn et la prochaine est prévue dans 70-80 ans. Nous étudions aussi les phénomènes cosmiques et leur impact sur la terre et si vous voulez mon avis, chacun de nous a un rôle à jouer pour faire face aux menaces globales. Surtout à l’époque où nous vivons, qui est de plus en plus confrontée aux changements climatiques. Et il n’y a pas que les gaz à effet de serre qu’il faut craindre, il faut aussi compter avec les méfaits de l’industrie agro-alimentaire et de l’élevage, en tant que source de pollution…