Aujourd’hui, 22 mars, nous marquons la Journée mondiale de l’Eau « De l’eau pour tous. Tout le monde est important ! ». Avec des campagnes d’information et des débats on attire l’attention sur les problèmes de milliards de personnes dans le monde qui ne disposent pas de droits égaux pour l’accès à l’eau potable et pure. Il y a déjà 9 ans que l’ONU avait reconnu que « le droit à l’accès à de l’eau potable pure et saine et à l'assainsissement en tant que droit de l’homme qui est d’importance considérable pour la vie et l’exercice de tous les droits de l’homme ». Tout cela signifie un accès libre à cette ressource naturelle en quantités suffisantes, à des prix abordables pour les besoins personnels et domestiques. Malgré cela, aujourd’hui encore près de deux tiers de la population du monde souffre d’une grave pénurie d’eau au moins pendant un mois de l’année en raison du climat, les conflits militaires et les cataclysmes naturels. Ces dernières années, la Bulgarie a subi à plusieurs reprises de graves dommages à cause des pluies abondantes et des inondations. C’est pour cette raison que l’Association bulgare des eaux (ABE) en tant qu’organisateur des évènements d’information accompagnant la Journée mondiale de l’Eau met l’accent sur le problème des eaux pluviales.

Le concours de photographies « Rien ne vaut un temps pluvieux » fait partie du calendrier de ces évènements:

"Cette année nous avons choisi le sujet des pluies car elles sont liées aux changements climatiques et, malheureusement, les prévisions des experts annoncent que ce phénomène se poursuivra à l’avenir également – évoque l’ingénieur Ivan Ivanov, président de l’ABE. Les photographes qui participent au concours nous ont envoyé des photos superbes. Le sujet est interprété sous différents angles. Il est réjouissant de voir des scolaires participer également au concours.“

Les photos du concours peuvent être vues sur la page Facebook de l’ABE où les utilisateurs ont sélectionné 10 photos sur 50 pour l’exposition traditionnelle consacrée à l’eau. Les 40 autres photographies ont été sélectionnées par un jury d’experts qui désignera les vainqueurs. L’exposition est arrangée dans la galerie d’art « Le point rouge » DEPOT FOR ART – Sofia et elle peut être vue jusqu’au 23 mars.

Le sujet des eaux pluviales, leurs avantages et les dommages qu’elles causent a été discuté lors d’une table ronde, organisée par l’ABE la veille de la Journée de l’Eau. La division de l'assainissement en deux catégories – pour de l’eau pluviale et pour de l’eau résiduelle domestique, tout comme l’installation sous les grands espaces goudronnés de systèmes pour la récupération de l’eau et même pour sa purification locale avant qu’elle n’arrive à la station d’épuration des eaux résiduelles sont quelques-unes des propositions de l’ABE.

"La purification des eaux naturelles et résiduelles reste encore un des principaux défis pour la Bulgarie. – explique l’ingénier Ivanov. – En tant que pays membre de l’UE, nous sommes obligés de construire des équipements de purification pour les eaux résiduelles dans toutes les localités de plus de 2 000 habitants. Malheureusement, nous sommes encore loin de cet objectif ce qui pourrait nous coûter des amendes. Il est toutefois indéniable qu’on fait dans ce sens des efforts. Nous tous, y compris ceux qui sont chargés de la gestion des eaux et qui exercent une influence sur cette ressource, nous devons comprendre que la pollution de l’eau la rend inutilisable pour la population."

Selon l’ingénieur Ivanov, la pollution aux nitrates due à la mauvaise utilisation des engrais dans l’agriculture, n’est pas suffisamment bien contrôlée en Bulgarie. Or, la purification de ces eaux pour les rendre potables coûte cher.

"En plus de ne pas contrôler suffisamment les matières polluantes connues, il en existe beaucoup de nouvelles – relève l’ingénieur Ivanov. – On se penche maintenant de plus près et plus souvent sur les produits pharmaceutiques qui polluent les eaux naturelles. Ces matières polluantes sont difficiles à dépister, ne parlons pas de leur purification, or elles ont des effets toxiques sur les organismes vivants. Il y a des pays où on accorde réellement une grande attention à ce problème. C’est justement dans ce contexte que des associations comme l’ABE peuvent jouer un grand rôle pour l’application partout de ces normes."

Version française: Vladimir Sabev