A la fin de 2018, le ministère de l’Intérieur a publié ses dernières données relatives à la migration en Bulgarie. Le sujet est très sensible, certains chiffres sont réellement impressionnants, ce qui provoque différents commentaires dont certains sont inquiétants et d’autres, encourageants.
En 2018 sont entrés illégalement dans le pays 1807 migrants au total. C’est un montant sensiblement inférieur par rapport à celui des années précédentes car en 2017 par exemple les migrants interpellés s’étaient chiffrés à 2989, alors qu’en 2016 leur nombre avait été estimé à 18 844. Le fait que la Bulgarie continue de faire l’objet de pression migratoire illégale est en soi très inquiétant. Il est cependant bien évident que cette pression devient de moins en moins importante.
Il convient de souligner dans le même temps qu’une pression migratoire existe également du côté de la Bulgarie vers l’UE mais qu’elle demeure toutefois beaucoup moins importante.
En 2017 le nombre des migrants arrêtés à l’entrée du pays (743) est deux fois supérieur au nombre des migrants arrêtés à la sortie de ce dernier (455), alors qu’en 2018 les interpellations à l’entrée (648) ont été égales à celles à la sortie de la Bulgarie (632). Selon les experts en la matière, cette égalisation qui est constatée au cours de l’année écoulée témoignerait du fait qu’à la différence des années précédentes, le nombre des migrants illégaux résidant dans notre pays demeure presqu’inchangé.
Selon certains observateurs, la clôture hyper chère bâtie le long de la frontière avec la Turquie n’a pas été en mesure de faire face au flux migratoire.Ces derniers s’alarment du fait qu’une grande partie des entrées illégales aient notamment été effectuées à travers la « frontière verte » qui aurait dû être protégée par la clôture. En effet, de tous les 648 migrants arrêtés à leur entrée en Bulgarie, 405 ont été interpellés à la frontière « verte », et ceci, après avoir surmonté la clôture, alors que 243 migrants seulement avaient essayé de pénétrer dans le pays à travers les postes-frontières, eux-mêmes. Cette remarque inquiétante a probablement ses raisons mais il convient toutefois de nous demander pourquoi ce ratio n’avait pas été le même avant que ne soit construite cette clôture et dans des conditions d’une très forte pression migratoire, comme ce fut le cas il y a plusieurs années.
Les statistiques migratoires effectuées par des experts du ministère de l’Intérieur et portant sur l’année écoulée montrent également que la structure de la pression migratoire à l’égard de la Bulgarie demeure inchangée et que cette migration est principalement en provenance de pays dans lesquels il n’y a pas de conflits militaires. En 2018 également, le plus grand nombre de migrants illégaux sont venus de l’Afghanistan (47.5%) et de l’Irak (26.6%), les Syriens ne constituant que 10.2%.
Les changements quantitatifs intervenant dans la statistique migratoire provoquent cependant des problèmes de nature différente. Un processus de fuites de masse est cependant en cours dans les centres pour les réfugiés. Au cours de la dernière semaine de décembre seulement, 84 personnes de ces centres ont pris la fuite, alors que des statuts officiels de réfugiés avaient été délivrés à 59 personnes. La capacité maximale des centres auprès de l’Agence pour les réfugiés est estimée à 5190 places, alors que fin décembre 2018 dans ces derniers il n’y avait eu que 523 migrants, ce qui signifie que n’en sont réellement utilisés que 10%. Dans les centres pour des réfugiés auprès du ministère de l’Intérieur qui sont de type « fermé », il y a eu, fin décembre dernier, 186 personnes, leur capacité étant de 700 places, soit uniquement 26% de cette dernière avaient été utilisés. En présence de ces nouvelles réalités, les autorités en charge de la migration devraient débattre tôt ou tard du maintien au même niveau de ces capacités qui avaient été assurées à une époque où la pression migratoire en provenance du Proche Orient à destination de l’Europe occidentale avait en effet été très importante. C’est une décision qui devra être prise dans le contexte de la nouvelle politique de migration de l’UE. Lors des débats portant sur cette politique, la Bulgarie avait toujours défendue la thèse selon laquelle un contrôle renforcé aux frontières extérieures de l’UE était obligatoire, ainsi qu’il n’était pas acceptable pour l’Europe occidentale de renvoyer les migrants illégaux dans les pays de premier enregistrement au sein de l’UE, mais que de sérieux efforts devraient plutôt être effectués pour que soient surmontées les causes provoquant la migration dans les Etats constituant eux-mêmes une source de migration.
Version française : Nina Kounova
Photo: BGNES
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