Au bout de deux jours de débats, le parlement a approuvé le budget de l’Etat pour 2019. La version finale officielle n’a que très peu de différences par rapport au projet déposé par le ministère des Finances. Même des remarques justes et des propositions pertinentes lancées par l’opposition au parlement ont été rejetées.
On considère en Bulgarie que l’adoption du budget annuel de l’Etat est la cerise sur le gâteau parlementaire pour l’année écoulée. Il y existe pour cela plusieurs raisons car l’Etat reste le plus grand employeur dans le pays, le plus grand et riche investisseur et un facteur incontournable pour l’éducation, la politique sociale, la santé publique, la sécurité et la défense. Tous ces secteurs concernent directement et chaque jour tous les Bulgares.
La première chose à dire au sujet du nouveau budget c’est que c’est le plus grand jamais vu avec quelque 22.730 milliards d’euros de dépenses, soit 3 milliards de plus qu’en 2018. Mentionnons juste à titre de comparaison que le budget de la plus grande économie européenne l’Allemagne se monte à 356 milliards d’euros, soit 16 fois de plus que les finances publiques bulgares. Mais le fait que la Bulgarie envisage de faire des dépenses plus grandes que cette année signifie que tous ceux qui comptent sur le budget recevront davantage. C’est justement ce qu’on observe bien que, comme on le sait, l’argent n’est jamais suffisant.
Le SMIC passera de 256 à 283 euros. L’argent destiné aux pensions de retraite et aux aides sociales augmente pour atteindre au total plus de 7 milliards d’euros. 275 millions de plus seront versés à la santé publique, la Défense et la sécurité disposeront de budgets plus élevés à hauteur de 240 millions d’euros. L’éducation se sentira bien plus à l’aise avec une enveloppe de 189 millions d’euros supplémentaires. Il vaut la peine dans ce contexte de mentionner les propos de l’auteur du budget le ministre des Finances Vladislav Goranov qui a dit devant les députés que « Le budget est une prévision qui a mon avis est bonne pour l’année prochaine ». On ne sait pas très bien si cela est vrai car les premiers signes du ralentissement cyclique de l’économie sont déjà visibles non seulement en Bulgarie mais en Europe également, tout comme dans l’inébranlable Suisse qui a déjà enregistré une baisse du PIB. Il est sûr et certain que ce ralentissement touchera également la petite économie bulgare, en réduisant la puissance d’un des moteurs de la croissance – les exportations.
Ce sont les dotations en faveur de la politique sociale de l’Etat par rapport aux démunis, les chômeurs, les handicapés, les retraités qui constituent les plus grandes dépenses de l’Etat. A partir du 1 janvier toute l’administration publique verra ses salaires augmenter de 10 %, les pensions de retraites seront revalorisées de 5.7 au 1er juillet pour tous les retraités, des augmentations des salaires sont également prévus pour les enseignants, la police, les militaires, les médecins. En plus de la hausse des salaires, l’Armée bulgare obtiendra de considérables subsides pour le réarmement. Le plafond de la dette publique est fixé à fin 2019 à 12 milliards d’euros contre 13 milliards pour l’année 2018 en cours. Tous ces chiffres témoignent que les actuels gouvernants du pays sont confiants en soi-même bien qu l’année prochaine il y aura dans le pays au moins deux élections – pour le Parlement européen et des municipales. Ce n’est certainement pas par hasard que certains observateurs ont qualifié la générosité du budget pour certains de « propagande électorale ». Il est difficile de savoir et de prouver que cela est vrai. Il est par contre évident et certain que la politique économique et sociale du gouvernement l’année prochaine semble bien mieux adaptée aux besoins réels et aux possibilités du pays et représente un pas en avant sur la route de la prospérité des Bulgares qui déclarent de plus en plus fermement qu’ils n’ont plus l’intention de rester les Européens les plus pauvres.
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