« Allons voir », Regarde-moi » - c’est par cet appel que nous accueille l’exposition de peintures de Migléna Savova-Auclair inaugurée à Sofia. C’est la première exposition individuelle de la talentueuse Bulgare qui vit depuis des années à Genève. Les couleurs dans ses œuvres sont claires et provocatrices, les images sont très expressives et portent en elles la sensation de l’émotion que provoque la communication humaine vivante.
Nous savons bien que normalement les grands noms de l’art retentissent de manière particulière dans les articles des critiques modernes. Les critiques affirment donc, pour ce qui est des sujets que reprend Migléna dans ses tableaux, que les visages de ses héros sont faits de manière à remédier à la déception car, de nos temps il existe une surproduction de selfies, par exemple. Tout ce qui est de trop ne fait qu’ennuyer et décevoir le public. Comme créatrice, Migléna Savova analyse le visage humain et le présente par des couleurs intenses en soulignant ainsi son rôle de porteur de l’identité de l’homme. Les images que la peintre fait revivre sont imaginaires et présentent les émotions humaines.
« La magie et la profondeur du visage ont toujours attiré Migléna. Elle essaye de peindre l’état universel de l’âme. Le visage d’une personne peut présenter un intérêt historique et influencer fortement le public ». De cette manière le spectateur charmé arrive à interpréter les messages universels qui émanent de l’exposition de Genève qui est accueillie à Sofia par la Galerie d’art moderne sis 2, rue « Budapest ».
L’exposition « Allons voir » a été rangée avec le concours de l’Association « Si près, si loin », ainsi qu’avec l’assistance de l’Agence des Bulgares à l’étranger. « Je me présente comme une peintre bulgare bien que résidant en Suisse plus de 16 ans » - déclare Migléna qui ajoute :
Je suis partie pour une spécialisation dans le cadre d’un projet de restauration en 2003 et je me suis par la suite orientée vers l’histoire de l’art. J’ai ensuite ouvert mon propre atelier à Genève. Au cours des quelques dernières années je m’occupe de la plate-forme d’art qui est en quelque sorte une agence dont fait notamment partie mon atelier de restauration et de conservation non seulement de sculptures mais aussi de toutes sortes d’œuvres d’art et non seulement. Y fait partie aussi une école de beaux-arts où se forment aussi bien des enfants que des adultes. Sera bientôt inaugurée une école de dimanche pour les petits Bulgares résidant en Suisse qui sont nés de mariages mixtes. J’aimerais bien faire en sorte qu’à travers l’art, les petits bulgares se lancent à l’apprentissage de leur langue maternelle. Les sujets seront donc liés à la Bulgarie et aux auteurs bulgares. J’ai fait des études de graphique mais la peinture a toujours été quelque chose pour laquelle je me passionnais beaucoup. J’aime beaucoup les couleurs, le contraste et la provocation des différents reflets. Pour cette exposition, je suis un peu revenue sur la graphique. Je pense que le peintre moderne doit savoir provoquer le public afin d’attirer son attention vers des problèmes d’actualité, des personnalités et des sujets sociaux car c’est à nous de jouer en quelque sorte le rôle de guides spirituels. Si un art n’est pas provocateur, s’il ne fournit pas de matériel pour des réflexions, il ne peut être utile aux gens.J’invite donc tout à fait sciemment les visiteurs à se mettre en face des portraits que j’ai dessinés et je les provoque ainsi à regarder attentivement les visages de mes personnages afin d’arriver à mieux se connaître eux-mêmes.
« Les peintres sont des personnes cosmopolites et peuvent vivre partout. Choisir le meilleur endroit pour soi-même n’est pas de l’émigration mais une simple nécessité de travailler et de chercher à se réaliser » - poursuit Migléna Savova-Auclair. « L’exposition est très visitée et un grand intérêt y est manifesté », souligne de son côté la galeriste Tsvétélina Rousséva qui ajoute :
Migléna et moi nous nous connaissons depuis peu de temps mais travaillons avec des auteurs qui sont à l’étranger et notre objectif commun consiste à les présenter en Bulgarie. Nous avons prévu de mettre conjointement en place d’autres projets également. Dans la galerie de Migléna Savova à Genève sera aussi accueillie une exposition de peintres bulgares. C’est un premier pas vers une coopération très utile et fructueuse qui nous permettra d’accéder à un plus large auditoire, ainsi que de nous aider réciproquement.
Version française : Nina Kounova
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