Selon les données de la Chambre des industriels bulgares, à peine 6% des entreprises en Bulgarie ont des programmes pour combattre le stress au bureau. Le problème du brun-out devient chaque jour plus grave et il s’avère qu’ils sont de plus en plus nombreux ceux qui décident de jeter l’éponge pour cause justement de surménage et d’épuisement professionnel. Et quand un cadre qualifié quitte l’entreprise, le manque à gagner est immense, pas moins de 40 millions d’euros par an !

C’est un choix de vie qu’a fait Rouslan Radoukov en quittant son travail et en décidant de s’installer à la campagne, loin de Plovdiv et des horaires de bureau. Il redécouvre les charmes du village Dédovo, à 27 km de Plovdiv, où il passait ses étés quand il était enfant, là où il connaissait  les moindres recoins du village, sa nature luxuriante, ses pâturages et ses sous-bois, gorgés de champignons et de plantes aromatiques. Au prix de nombreux compromis et privations, il décide de se lancer dans une activité centrée sur les loisirs des familles :

"En fait, il s’agit du réaménagement d’un ancien chalet au cœur du massif des Rhodopes qui est ouvert aux familles avec enfants. Croyez-moi, les enfants s’y trouvent merveilleusement bien, on leur propose toutes sortes d’activités et animations, pendant que leur parents se reposent à leur manière et profitent des quelques jours de vacances au cœur de la nature. Par ailleurs, nous inculquons aux enfants le goût du travail et du fabriqué main, grâce aux nombreux ateliers mis à leur disposition."

En effet, c’est l’élément ludique qui est privilégié et qui est en parfaite osmose avec la nature environnante. C’est d’ailleurs grâce à ses trois fils que Rouslan Radoukov décide d’ouvrir une nouvelle page dans sa vie. Car la vérité sort de la bouche des enfants, n’est-il pas vrai ?  Mais pour en revenir au syndrome d'épuisement professionnel qui est le résultat d'un stress professionnel chronique, qui empêche l'individu de faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, et qui voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner, Rouslan Radoukov a une solution à soumettre aux employeurs. Il faut que leurs collaborateurs soient suffisamment motivés et encouragés à revenir travailler chaque matin. Et il donne l’exemple de son chalet : „Il y a un an ou deux, mes employés gagnaient autant que moi, aujourd’hui, ils gagnent beaucoup plus…“ Mais le salaire ne suffit pas à lui tout seul, il faut aussi faire preuve d’estime et de reconnaissance à l’égard de ceux qui travaillent pour vous…

Récit : Sonia Vasséva