La vie est un amour, la famille est la plus grande valeur qui puisse exister, la créativité est éternelle – C’est en pensant ainsi que je suis sortie de la galerie de la capitale « Sredets » à l’issue de l’inauguration officielle de la cinquième exposition du sculpteur Guéorgui Lubomirov Guéorguiev /ouverte jusqu’au 28.11/. Après avoir participé à des forums prestigieux au Danemark et en Chine, le jeune créateur présente ses œuvres les plus impressionnantes à Sofia. Quand est-ce qu’un créateur ose faire des synthèses ? Quand il y a des événements à analyser. Tout récemment je suis devenu père pour la deuxième fois et c’était l’un des plus importants événements de ma vie. Quand les gens viendront dans la galerie, ils verront ce qui m’émeut, déclare Guéorgui.
« Une famille » éprise par la nouvelle vie. « Le baiser », « Paolo et Francesca », « La barque » représentent quelques-unes des plastiques qui accentuent sur le côté romantique de notre vie. Il y en aussi d’autres – des sujets philosophiques de la vie comme « La tentation », « Vers… », « Le crucifix », ou bien des sujets tout à fait concrets dont celui concernant le monument « Sauvetage des Juifs bulgares ». Les œuvres sont fabriquées en fer noir mais sont en même temps tendres et fines.
Guéorgui a réussi à obtenir des formes de structure plastique un dessin féérique et a atteint sa propre esthétique ascétique » - c’est ainsi qu’un des plus grands peintres modernes, l’académicien Svetlin Rousev décrit les œuvres du sculpteur âgé de 43 ans. A quel point les estimations des « grands » sont importantes pour lui :
Je me sens très bien d’entendre cela car l’académicien Svetlin Roussev et le professeur Emil Popov font partie des gens à l’égard desquels j’éprouve un énorme respect. Dire aujourd’hui à un créateur qu’il a trouvé sa propre individualité est quelque chose de difficile mais aussi très important. Pour moi tout a commencé à l’âge de 7-8 ans. Au début c’était difficile, voire impossible de commencer avec la sculpture. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à peindre. J’ai fait mes études secondaires en spécialisant le travail du bois. Et le moment venu, après avoir lu le livre sur Michelangelo, j’ai pris la décision de m’occuper de sculpture.
Guéorgui fait partie des créateurs qui savent que le monde ne commence pas par eux et ne s’arrête pas, non plus, avec eux. Il n’arrête pas de ce fait de vouloir apprendre. Il sait parler des génies dans l’art plastique de manière à ce que chaque auditeur se sente tenté d’apprendre encore plus sur cet art.
Le talent exige d’être prêt à te sacrifier si tu veux faire de l’art. Chaque personne qui le souhaite peut apprendre à peindre et à faire des sculptures. Il est cependant difficile de constater qui est le meilleur. Mais ceux qui ne portent pas le talent en eux-mêmes se désistent d’eux-mêmes, déclare encore Guéorgui. Il explique qu’il y a beaucoup de possibilités de réalisation en Bulgarie mais que pour un jeune sculpteur le lien avec les vrais critiques et collectionneurs demeure difficile. Au 21ème siècle en Bulgarie c’est plutôt une question de chance.
Mais comment arrive-t-on à établir sa propre technique et style de travail ?
Il est difficile de ce faire car, quoi que l’auteur fasse, il s’avère qu’il n’est pas novateur. Je remercie l’académicien Svetlin Roussev d’avoir jugé que mon style est déjà reconnaissable !...Comment y suis-je arrivé ? J’ai choisi dix personnalités historiques de l’expérience desquelles je puise. Elles sont d’ailleurs très différentes : Michelangelo, Rodin, Giacometti, les classiques bulgares. Je pense donc en leur nom et me demande comment ces grands auteurs auraient fait. Car chaque artiste a travaillé sur le thème de la famille mais si vous remontiez dans le temps, vous verriez que les œuvres ne se ressemblent guère. Ce qui veut dire que chaque peintre et sculpteur s’y est investi lui-même. J’apprends ainsi des choses, je perçois la personne à travers son travail, son caractère, la façon dont elle a touché la toile ou la matière, ainsi que par ses réflexions.
A quelles réactions vous attendez-vous à la sortie de la galerie, après que les visiteurs ont vu l’exposition « La vie en sculpture ? »
Je vais encore citer Svetlin Roussev qui m’a aidé à ranger les œuvres à la galerie…Il s’est assis après que tout était prêt et a dit : Je pense que ce jeune homme est très amoureux. Cela m’a fait plaisir car c’est bien vrai. Et si l’on arrive à le percevoir à travers mes sculptures, si j’ai réussi à le montrer à travers le fer noir, c’est qu’il y a de l’amour et c’est parfait !, dit Guéorgui Guéorguiev.
Version française : Nina Kounova
Photos: Eléna Karkalanova
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