Le sujet de l’éducation fait souvent la une des actualités télévisées et provoque toujours des discussions lors desquelles des positions diamétralement opposées sont exprimées. Une chose est toutefois claire et n’est contestée par personne : il faut investir plus dans l’éducation. Cette conclusion a été également faite par des journalistes lors de l’inauguration de la Conférence internationale consacrée à l’éducation et aux affaires. Curieux est cependant le fait que celle-ci soit organisée et se tienne sous forme d’émission télévisée diffusée en direct, qui est en train de se transformer en un des plus importants événements sociaux et médiatiques en Bulgarie. Nombreux sont les partenaires et les sponsors de l’initiative qui examinent le sujet initial sous différents aspects. Un sujet d’actualité aussi bien au jour d’aujourd’hui que dans l’avenir a été examiné cette année par un vaste auditoire devant le petit écran et dans la salle. Il concerne tous les secteurs des affaires. Il s’agit notamment des aptitudes que possède notre société dans le domaine des médias et du digital. Les technologies changent rapidement et n’est pas loin le temps quand les robots vont remplacer les hommes et ceci, dans des métiers de basse qualification, sans exigences de compétences particulières. Les participants au forum ont été unanimes pour constater que l’éducation sera dans l’avenir un domaine extrêmement important car le monde avance rapidement et il est nécessaire qu’on soit à la page dans ces temps de technologies modernes qui se développent constamment. 

Parmi les participants à la conférence il y avait des ambassadeurs et des représentants d’institutions étrangères en Bulgarie, des managers dans des compagnies de renom, ainsi que des jeunes professionnels faisant leurs premiers pas dans la science, venant d’obtenir leurs diplômes en Bulgarie et à l’étranger. Petar Andronov est parmi les représentants des affaires bancaires dans notre pays. En tant que personne pragmatique, il fait remarquer à quel point est important le rôle de l’éducation pour le succès des affaires aujourd’hui et dans l’avenir. Il s’est félicité de la pertinence de ce type de discussions qui rapprochent les positions de l’éducation et des affaires. D’après lui, le monde se développe rapidement et propose des modèles souples d’enseignement, alors que la pratique scolaire bulgare poursuit malheureusement par inertie son cours dans une direction erronée.

Dans quel type d’éducation devons-nous investir pour être prêts à l’avenir ? Tous les rapports mondiaux destinés aux professions de l’avenir disent qu’une grande partie des activités liées au travail physique seront remplacées par des robots. Il y a déjà aux Etats-Unis des millions d’emplois assumés par des robots. Dans ces rapports il est aussi souligné que les plus difficiles à être remplacés par des robots sont les métiers liés au travail intellectuel et aux émotions. Il est partout dit qu’il y aura de nouvelles professions et qu’il est de ce fait nécessaire que les systèmes éducatifs soient modifiés afin de mieux s’adapter à ces professions. Il a également été souligné que les nations qui n’investissent pas dans l’éducation seront les moins bien préparées à l’avenir. C’est au sein de ces nations notamment que 84% des emplois seront menacés à être remplacés par des systèmes robotisés. Les sociétés qui misent aujourd’hui sur l’éducation et y investissent raisonnablement sont celles qui jouiront de suffisamment d’emplois dans l’avenir. Ce sont les nations qui ont un niveau de vie élevé. Un autre moment important qui est discuté par les analystes internationaux réside dans le fait qu’à la différence du passé, les générations de l’avenir poursuivront leurs études pendant toute leur vie et non pas uniquement au cours des vingt premières années. Ceci s’imposera par la nécessité d’être dans son temps par rapport à tout ce qui nous entoure. Une partie des initiatives corporatives des banques sont orientées vers les aptitudes financières et nous nous devons d’y investir. C’est notre apport aux efforts communs de faire en sorte que l’éducation se développe et se modernise.

L’éducation constitue un système qui a beaucoup à voir avec l’avenir. Le travail qui devra être fait en rapport avec le système éducatif bulgare a pour but de le rendre fonctionnel aussi bien pour ce qui est des révolutions technologiques que pour les évolutions spirituelles. C’est ce qu’a déclaré dans son intervention Denitsa Satchéva, vice-ministre de l’Education. Elle a présenté une nouvelle initiative de cette institution par le biais de laquelle seront réunies toutes les idées provenant des milieux d’affaires, ayant pour objectif de soutenir l’éducation. Un portail internet spécialisé les rendra accessibles au large public qui pourra puiser de cette expérience et l’appliquer dans la pratique. Certains programmes d’affaires qui se sont avérés efficaces seront soutenus par le ministère.

Version française : Nina Kounova