A la fin de la semaine dernière le PS a lancé un ultimatum en menaçant notamment de ne plus prendre part aux sessions plénières du parlement, sauf pour voter la démission de son président Dimitar Glavtchev, l’examen et le vote de la Loi de finances 2018 et le débat et le vote de la motion de censure à l’encontre du gouvernement. Après que Glavtchev ait donné lui-même sa démission qui a été vite acceptée même par la coalition au pouvoir, les socialistes se sont retrouvés face à la nécessité de revoir leurs positions de parti de l’opposition.
Lors du Conseil national du parti qui s’est tenu samedi dernier, les socialistes ont décidé qu’il fallait que leur leader Kornélia Ninova vote « pour » la proposition de GERB relative à des amendements à la Loi fondamentale de l’Etat, visant à ce que soit supprimée la prescription concernant les crimes commis dans le domaine de la privatisation, mais que dans le même temps le groupe parlementaire des socialistes devrait voter « contre » cette suppression. D’une part, le PS essaierait ainsi de convaincre le GERB qu’il n’avait pas peur de ses reproches selon lesquelles Ninova aurait participé dans des transactions de privatisations malsaines, d’autre part le parti socialistes ferait semblant de respecter l’avis de ses juristes selon lesquels la proposition de GERB serait anticonstitutionnelle. Cette manœuvre tactique est tellement hypocrite que provoquant des réactions négatives au sein du PSB, les milieux de l’opposition soupçonnant même un affaiblissement des positions de leur leader.
Les socialistes ne renoncent par ailleurs pas à la demande d’une motion de censure à l’encontre du cabinet qu’ils déposeront conjointement avec le MDL après les débats sur la Loi de finances 2018. Cette motion de censure devient cependant de moins en moins convaincante après qu’il s’est avéré que le souhait du PS dans ce sens était motivé uniquement par une pure et simple opposition au GERB, le MDL espérant pour sa part de provoquer ainsi la sortie de la coalition au pouvoir des Patriotes unis. Pour ce qui est du parti Volia, il a déjà renoncé à ses intentions initiales de soutenir la motion de censure.
Entre temps, samedi dernier, quatre formations extraparlementaires de la droite ont affiché leur initiative intitulée « Manifeste bulgare pour l’Europe », guidées par leur souhait de remédier ainsi à l’absence de priorités claires visant à ce que le pays soit à même de s’affirmer en tant qu’Etat européen moderne.
Huit mois après l’échec de l’idée d’une présentation conjointe aux législatives, le DBF/Nouvelle République, « Oui, la Bulgarie », « Les verts » et le Mouvement pour l’unité européenne et la solidarité /DEOS/ font un nouvel effort d’unir leurs actions. Mais suite à l’échec de leur précédente tentative de ce faire, aujourd’hui « la droite authentique » demeure toujours en dehors du parlement et même si ce nouvel effort de s’unir réussissait, ses fruits ne seraient visibles que plus tard – éventuellement lors des prochaines législatives. D’ici lors, le cabinet « Borissov 3 » continuera de gouverner sans aucune gêne de la part de l’opposition et ses grandes épreuves ne seront liées ni à l’adoption du budget pour l’année prochaine, ni à la motion de censure, mais concerneront uniquement l’imminente Présidence bulgare du Conseil européen qui débutera au 1er janvier 2018.
Il est curieux de souligner, dans le contexte des récentes tensions politiques qui se sont créées en Bulgarie, qu’un soutien anticipé avait pourtant été déclaré à maintes reprises par toutes les forces politiques au parlement. Denitsa Zlatéva, vice-présidente du PSB a été la dernière à réaffirmer la volonté de ses camarades du parti dans cette direction, en déclarant devant la BNR que la présidence du Conseil européen ne relève pas uniquement de la responsabilité des partis politiques au pouvoir. Dans son entretien, elle a rappelé que par ses actes à ce jour, le PS témoigne de l’importance nationale de cette cause. Est-ce bien vrai ?
Version française: Nina Kounova
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