Les participants à un Forum international qui s’est tenu à Sofia ont débattu du problème relatif au trafic d’êtres humains et des possibilités d’y faire face. L’événement a été organisé par la Commission nationale de lutte contre le trafic d’êtres humains et la fondation « Hanns Seidel », conjointement avec l’ambassade de Grande-Bretagne.
Prendre des mesures pour faire face à ce crime fait partie des priorités de la présidence bulgare du Conseil européen de l’UE. Dans cet aspect notre pays coopérera avec ses voisins des Balkans occidentaux, a souligné le vice-ministre des Affaires étrangères Yourii Chtrek, en ajoutant :
Le trafic d’êtres humains est parmi les crimes les plus graves contre l’individu et sa dignité. De même que le trafic d’armes et de drogues, il demeure l’une des formes les plus rentables du crime organisé dont le prix économique et social est énorme. En raison du caractère transnational du crime, un seul Etat n’est jamais en mesure de le combattre efficacement. La poursuite des trafiquants et de leurs commanditaires exige des efforts conjoints de la part de différentes institutions, ainsi qu’un échange d’information à tous les niveaux.
Le profil des gens qui se font enlever est différent, ce qui veut dire que personne n’est jamais à l’abri. Quels sont les groupes vulnérables et comment les victimes se retrouvent-elles dans le piège des criminels – c’est ce qu’explique Kamélia Dimitrova, secrétaire à la Commission nationale de lutte contre le trafic d’êtres humains.
Le plus souvent les victimes se font repérer dans le réseau. Les trafiquants les attirent par des publicités prometteuses venant d’agences internationales. Celles liées à l’exploitation dans le domaine du travail se font le plus souvent avoir par des annonces dans les sites qui offrent du travail. Le réseau est aussi utilisé pour le racket des victimes, facilite l’exploitation directe et crée de nouvelles formes d’exploitation.
Selon les propos de l’ambassadeur de Grande-Bretagne Emma Hopkins, les trafiquants et les victimes laissent des traces dans le réseau, ce qui facilite la poursuite des criminels, voire la révélation du crime lui-même. Il est très important que la coopération entre les autorités de l’investigation et le secteur privé de lutte contre le trafic d’êtres humains s’approfondisse. Il est aussi souhaitable de mener une large campagne d’information, à même de porter à la connaissance des visiteurs des différents sites internet les risques que dissimule la communication en ligne, la recherche de travail, entre autres. Selon Kamélia Dimitrova, un moyen facile de comprendre si nous sommes victimes d’un patron malhonnête, c’est de vérifier si sa société est bien enregistrée comme médiateur pour l’envoi d’ouvriers à l’étranger par exemple, ou pas. Une liste de toutes les sociétés habilitées pour le recrutement d’ouvriers peut être trouvée sur le site de l’Agence de l’emploi. Le montant de la rémunération mensuelle peut également être un signe de fiabilité au cas où elle serait largement supérieure à la rémunération moyenne pour le pays. L’absence de contrat de travail traduit dans une langue parlée par le candidat le rend également suspect.
Des données émanant du Centre d’étude de la démocratie montrent que le trafic d’êtres humains dont le but est souvent l’exploitation sexuelle s’effectue sur trois principaux axes. Le premier, c’est en contractant un faux mariage. Le deuxième renvoie sur de fausses annonces de travail, et le troisième est surtout orienté vers les femmes qui se prostituent déjà, ceci étant moins risqué et avec beaucoup moins de chances pour le criminel de devoir purger une peine de prison. Vous pouvez voir tout le texte de l’étude ici.
Des représentants d’Europol, du ministère de l’Intérieur, de la Direction générale de lutte contre le crime organisé et des réseaux sociaux ont pris part à la discussion. Selon le directeur des « Politiques publiques » sur Facebook, Gabriela Chekh, la tâche principale des réseaux sociaux pour ce qui est du trafic d’êtres humains constitue à lutter contre l’exploitation enfantine à des fins pornographiques et autres. Selon des données émanant de la police britannique, présentées par son conseiller en cyber-sécurité David Rich, 400 cas de trafic sont actuellement en train d’être examinés dont 170 se rapportent à l’exploitation sexuelle. Le problème en question ne doit guère être négligé étant donné que la prévention dans ce sens doit être engagée dès le plus bas âge.
Version française : Nina Kounova
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