„Lisez et apprenez, pour que vous ne soyez plus moqués et blâmés par d’autres peuples. J’ai recueilli et rassemblé l’histoire du peuple bulgare dans ce petit livre pour votre bien et votre gloire. Je l’ai écrit pour vous, qui aimez votre race et votre patrie bulgare. Copiez cette histoire … et prenez en soin pour ne pas la laisser disparaître !”
C’est ce qu’avait écrit, dans son „Histoire slavo-bulgare“, voilà plus de deux siècles, saint Païssi de Hilendar – le moine, devenu une icône de notre histoire, l’éveilleur de la conscience nationale de ses frères de l’époque de la Renaissance bulgare (fin 18e début 19e s.). De nos jours, nous continuons à nous recueillir devant l’œuvre de Païssi, à lui rendre hommage. Les touristes viennent à longueur d’année à la Maison des Dorossiev, une maison typique de Koprivchtitza, qui abrite le dernier né musée qui présente la petite ville comme un centre d’enseignement et d’éducation de la Renaissance. Svetlana Mouhova, conservatrice à la direction des musées de Koprivtchitza en dit plus :
„Nous suivons l’historique de l’enseignement à Koprvchtitza depuis le tout début – l’apparition des écoles religieuses et des écoles mutuelles, une forme d’enseignement qui se maintient après l’envahissement de la Bulgarie par les Ottomans. Autre fait non moins intéressant à rappeler: au Moyen âge la Bulgarie est connue pour ses prestigieuses écoles de philosophie, qui sont progressivement délaissées par leurs adeptes après la chute du pays sous la domination ottomane. Elles s’éteignent avec les années à la différence des écoles religieuses, qui elles, poursuivent leur œuvre, permettant de maintenir vivantes l’écriture et la culture bulgares à cette époque de dures épreuves. Ce serait une erreur de sous- estimer les écoles mutuelles qui ont été source d’enseignement et de formation de la population et à Koprivchtitza elles apparaissent encore au XVI – XVIII s. Dans notre ville fonctionnaient des couvents rattachés aux célèbres monastères de Hilendar et de Rila. Ces foyers d’enseignement et de culture étaient à l’origine de la lutte de libération nationale de notre pays, et plus tard le grand Païssi, l’éveilleur de la conscience nationale de ses frères asservis, nos grands révolutionnaires auraient été dans l’impuissance de mener à bien leur combat sans ces foyers qui veillaient à faire perdurer l’identité bulgare“.
Au Musée de l’éducation de Koprivchtitza les visiteurs peuvent voir des reconstitutions d’une école religieuse et d’une école mutuelle, celle-ci ayant un caractère ouvertement laïc. Vers la fin du XVIII et au début du XIX s., ces écoles quittent le giron des couvents et bon nombre d’artisans et de personnes lettrés se consacrent à l’enseignement, en menant de front leur métier et l’alphabétisation des jeunes poursuit son récit Svetlana Mouhova.
„ L’école de Nayden Guérov - homme de lettres, lexicographe et pédagogue - ouverte en 1846 à Koprivchtitza est le sommet, si l’on peut dire, dans le système de l’éducation de cette époque. C’est pourquoi nous avons dédié à cet homme d’exception une salle entière dans notre nouveau musée qui porte son nom. Il est également à l’origine de la poésie bulgare. Mais le fleuron de son œuvre de portée nationale est le Dictionnaire de la langue bulgare qu’il rédige, le premier ouvrage du genre dans notre pays, un ouvrage colossal pour son époque. Il réussit à en éditer quelques parties de son vivant et son neveu reprend le flambeau et rassemblant et éditant tout ce que Nayden Guérov avait recueilli et systématisé tout au long de sa vie. Au final il faut rappeler que c’est de Koprivchtitza que sont issus les idéologues de la Libération nationale et intellectuels. C’est toujours de Koprivchtitza que sortent une pléiade d’hommes politiques qui prennent la tête de la vie publique de la Bulgarie libérée, pour lesquels famille et patrie n’étaient pas des mots dénués de sens.“
Version française Roumiana Markova
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