2016 a été l’année du 1100 anniversaire de la mort de Saint Clément d’Ohrid, disciple des saints apôtres slaves, Cyrille et Méthode, inventeurs de l’alphabet cyrillique. Au Musée régional d’Histoire de Sofia a eu lieu la présentation d’un nouvel ouvrage dédié à cet homme d’exception. Le titre en est : „Clément d’Ohrid et la naissance de la littérature bulgare”, son auteur est la professeure Vassia Vélinova, qui dirige le Centre d’études slaves et byzantines du nom du grand historien médiéviste le professeur Ivan Douytchev auprès de l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid ». L’ouvrage est le fruit de longues années d’études approfondies et l’auteure forme le vœu qu’il touche le grand public.
„C’est à Saint Clément d’Ohrid que nous devons de nous exprimer aujourd’hui dans un bulgare littéraire, de goûter la poésie bulgare, d’apprécier le cinéma et le théâtre bulgares, - dit la professeure Vassia Vélinova. - Il est le fondateur de notre langue littéraire, de nos belles-lettres. Il crée, il formule, il éduque ses auditeurs dans le goût de la poésie, de la fiction si vous voulez, qui est le point de départ de toute œuvre littéraire digne de ce nom. C’est pour cela que son nom a traversé les siècles. A voir les nombreuses copies de ses œuvres faites au fil du temps, à voir leur diffusion même à l’époque de la Renaissance nationale, (fin du 18e et début du 19e s.) uniquement parce qu’on pouvait y lire le nom de Saint Clément, on se fait une idée de son talent qui a traversé les époques sans prendre une ride. Et encore. Clément d’Ohrid est un écrivain en vieux bulgare. Je tiens à le dire parce que le terme « slave » est très vaste et plus général. L’œuvre de Saint Clément d’Ohrid s’épanouit en Bulgarie, le vieux bulgare est la langue liturgique et devient la troisième langue sacrée en Europe médiévale. C’est un exploit que nous devons non seulement à Clément et aux disciples des Saints Frères Cyrille et Méthode, c’est un exploit que nous devons aussi aux souverains bulgares, le prince Boris et le tzar Siméon et nous leur exprimons notre profonde reconnaissance. C’est le 9e siècle et les souverains bulgares, véritables visionnaires ont compris que sans livres et sans instruction dans leur langue maternelle, sans culture, sans éducation et sans éthique chrétienne, l’Etat ne peut aller de l’avant.”
Rappelons que la professeure Vélinova a soutenu une thèse sur les „Principes de composition et de style dans les éloges de Clément d’Ohrid“ sous la direction de Krassimir Stantchev, un des plus grands connaisseurs de l’œuvre du fondateur de la littérature bulgare.
„Saint Clément est vraiment un nom qui rassemble, qui fédère, poursuit Vassia Vélinova. – Et maintenant en revenant sur cette problématique, après toutes ces années qui ont passé depuis la soutenance de ma thèse, je me rends compte que c’ est un thème de recherche inépuisable, un sujet scientifique éternel. Chaque génération de chercheurs y trouvera ses problèmes, leur apportera sa réponse, parfois d’une manière brillante, enrichissant encore et encore nos connaissances sur lui, sur son époque, à condition, bien sûr, de les présenter sans parti pris et de bonne foi. Et sans m’étendre davantage, je voudrais dire ma gratitude à l’Institut scientifique macédonien de la possibilité d’intégrer cette illustre collection avec le livre dédié à Saint Clément.”
C’est le 6e livre de la collection „Petite Bibliothèque Macédonienne”, édition de l’Association des familles bulgares de Macédoine.
Version française Roumiana Markova
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