La galerie d’art Rayko Alexiev accueille jusqu’au 31 janvier une exposition – événement à l’affiche culturelle de Sofia – L’Esprit de l’Aquarelle”. Les œuvres proviennent de la Triennale Internationale de l’Aquarelle qui s’est tenue pour la première fois à Varna, pendant l’été 2016. La plus grande ville bulgare sur la Mer Noire a rassemblé des œuvres venues de 51 pays des 5 continents. Les 270 aquarelles retenues pour la Triennale ont été choisies parmi les plus belles pièces créées par 350 artistes. Une sélection de ces œuvres fera le tour des meilleures galeries d’art du pays jusqu’аu mois de mars. Comment est née l’idée de la Triennale ?

Il y a deux ans, l’artiste bien connue Selma Todorova était portée à la tête de la filiale bulgare de la Société Internationale de l’Aquarelle. Son rêve est d’organiser une grande exposition d’aquarellistes du monde entier dans notre pays, or Sofia ne peut accueillir un événement de cette envergure. Deux galéristes de Varna -  Plaména Ratchéva qui préside aux destinées de la Galerie d’art de la Ville « Boris Guéorguiev et Victoria Mitéva de la galerie « Le Papillon », sont séduites par l’idée de Selma Todorova et décident d’oser l’aventure.

Victoria Mitéva revient sur l’idée:

Avant tout je voudrais dire un immense « merci » à Selma Todorova d’avoir pensé à nous, d’avoir fait confiance à nos capacités d’organisation, à notre savoir-faire et nos idées qui ont accompagné la venue au monde d’un événement culturel de cette envergure. Je passe outre les épreuves que nous avons dû surmonter pendant l’année qui vient de s’écouler. L’essentiel est que cette merveilleuse exposition fait déjà le bonheur du public. Nous avons embrassé sans réserve l’dée et avons lancé les préparatifs en octobre 2015 pour la voir réalisée en juillet 2016. Cela a été des mois et des mois d’une tension inouïe. Je ne compte pas les nuits blanches pour nous et Selma et pour le collectif des artistes du jury, parce les délais étaient intenables et qu’il fallait les respecter. Bon nombre de pays n’avaient jamais entendu parler de la Bulgarie, encore moins de Varna, mais Selma a été la personne qui les a faits venir. On nous a fait parvenir des œuvres parmi lesquelles nous avons fait notre choix – une sélection qui fait honneur non seulement aux artistes de ces pays, mais aussi au nôtre.

Et maintenant ? Qu’est ce qui suit au programme?

Nous avons eu l’idée de faire tourner cette exposition à travers le pays, une exposition itinérante qui peut être considérée comme une espèce de bonus – dit Selma Todorova. – Il y a une règle qui joue dans ce domaine : se contenter de faire une simple présentation. Mais il serait regrettable que des aquarelles issues de 51 pays, 50 pour être précis, parce que la Bulgarie en fait elle aussi partie, aient fait le voyage pour être admirées seulement l’espace d’un mois. Mieux vaut les montrer dans d’autres grandes villes du pays. Ce sera une première pour le public bulgare, qui n’a jamais admiré les œuvres d’autant d’aquarellistes rassemblés en un seul lieu. Elles doivent être vues par le plus grand nombre de personnes et il faut renouveler cet événement culturel tous les trois ans.

Victoria Mitéva relève que l’aquarelle est une des techniques les plus compliquées, les plus délicates. L’exposition vient le prouver, aussi bien sur le plan stylistique que technique. L’exposition itinérante permettra à un public de tous les horizons de l’apprécier, de tomber sous la magie de l’aquarelle. „ Nous avons besoin de l’appui du grand public pour l’art sous toutes ses formes et dans tous les genres, surtout en Bulgarie, surtout en ce moment parce que l’identité citoyenne, le sentiment d’appartenir à une nation ne pourrait perdurer que grâce à une culture de qualité. ”

Au début, l’intégralitéé de la collection  - 272 œuvres d’autant d’artistes se trouvait à Varna. A cause de manque d’espace dans la galerie Rayko Alexiev, nous n’avons exposé que la moitié – 132 aquarelles. Le public pourra voir le meilleur. Je veux présenter mes excuses aux artistes que nous n’avons pas montrés, surtout les aquarellistes bulgares. Il faut se soumettre à tout un tas de critères mais je tiens à dire que dans la ville de Kustendil nous pourrons montrer absolument tout dans un espace beaucoup plus vaste – dit en conclusion Selma Todorova.

Version française : Roumiana Markova