Le rapport national consacré aux sciences et aux technologies à l’école du 21e siècle a été présenté au ministère de l’Education nationale avec les résultats obtenus par la Bulgarie dans le Programme international pour le suivi des acquis des élèves  PISA 2015.

Le classement PISA permet d’évaluer à quel point les écoliers en fin d’études sont adaptés à la société moderne. Il évalue les connaissances fonctionnelles dans le domaine de la lecture, les mathématiques et les sciences.

La Bulgarie participe à ce classement dès son début en 2000, ce qui permet de comparer les résultats bulgares aux performances enregistrées par des écoliers dans d’autres pays. Ceci nous offre la possibilité de voir où nous en sommes par rapport aux résultats souhaités de l’éducation.

Les écoliers bulgares ont été jusque-là classés au deuxième niveau des trois domaines évalués. Ce niveau représente le seuil critique pour les connaissances et les compétences des écoliers. Tous ceux qui sont du deuxième niveau ont des lacunes considérables en matière d’éducation et ne maîtrisent pas les compétences et les capacités exigées dans la vie professionnelle.

Le dernier classement réalisé en 2015 s’étend sur quelques 6363 écoliers enquêtés. Les écoliers bulgares de familles défavorisées dans lequel il n’existe pas de grandes affinités pour l’éducation affichent des résultats extrêmement faibles, avoue Dian Stamatov, vice-ministre de l’Education et de la science en ajoutant : Heureusement la plupart des écoliers ont des parents éduqués au statut économique plus élevé, mais eux-aussi ne brillent pas par d’excellentes performances.

Voici dans ce contexte le commentaire de la ministre de l’Education nationale Meglena Kouneva:

„Les résultats enregistrés en 2015 sont meilleurs que ceux de 2006 mais malgré tout ils nous amènent à de très alarmantes conclusions. Je voudrais souligner deux choses. Le ministère de l’Education n’est pas en mesure de modifier l’environnement social et familial. Au cours du classement précédent nous nous sommes aperçus que les performances sont satisfaisantes là où la famille offre des possibilités plus grandes. Nous nous efforcerons au ministère de prendre des mesures pour que la famille ne soit pas le seul facteur déterminant les performances scolaires. D’autre part l’école doit être intéressante et doit apprendre aux enfants de réfléchir de manière critique. Ceci suppose de nouveaux programmes scolaires qui seront plus fortement orientés vers la vie réelle et pratique, il y aura davantage d’exercices pratiques et animations hors des classes”.

Migléna Kouneva a également mentionné que les professeurs ne sont pas les maîtres du savoir. La plupart d’eux ont commencé leur carrière à une époque différente et leurs idées sur l’enseignement sont d’un autre temps. Leur rôle pour le moment consiste à apprendre aux enfants comment trouver des solutions ce qui pour sa part exige une approche toute nouvelle. Mégléna Kouneva a ajouté.

„Il serait déplacé de pavoiser sur le dos de l’éducation bulgare. PISA est un programme qui permet de faire le diagnostic des problèmes dans les détails et qui permet de chercher et de trouver des solutions. A l’heure actuelle la Bulgarie dispose de beaucoup plus d’opportunités pour mettre en place les conditions nécessaires pour les générations futures. Si elle arrive à accomplir cela, les résultats du prochain classement de PISA seront bien meilleurs que ceux que nous voyons actuellement “.

Version française: Vladimir Sabev