Depuis que l’ancien ministre de la Justice Hristo Ivanov a annoncé son projet de former un nouveau parti politique, le quotidien des Bulgares s’est quelque peu animé. Hier, sur la chaîne de TV publique, il a présenté les fondamentaux du futur programme - ni de droite, ni de gauche, mais une unité dans l’objectif commun de combattre «la peste de la corruption » qui dévaste les institutions bulgares. La nouvelle formation attire l’intérêt des politiques d’autres partis aussi. Elle souhaite se présenter aux prochaines élections anticipées au printemps.
A l’inauguration officielle du nouveau mouvement ont participé en tant que sympathisants de l’idée le dirigeant du Mouvement des démocrates libres Radan Kanev, TraychoTraykov qui était le candidat du Bloc Réformateur à la présidentielle, le député Martin Dimitrov, des représentants du Parti libéral et des activistes que nous connaissons de manifestations depuis 2013.
Un des concepteurs du nouveau projet Hristo Hrisov a déclaré que l’Etat de droit doit être une idée qui fédère et peut faire écho chez les autres partis politiques. En revanche, GERB n’a pas vocation d’y participer, car en dix ans de pouvoir il a largement eu le temps de combattre la corruption et de réformer l’Etat s’il l’avait souhaité. Rappelons que Hristo Ivanov a donné sa démission de la coalition dirigée par GERB, après que ce dernier n’a pas validé sa réforme de la Justice et que les députés ne l’ont pas suivi.
Le PS affiche des réserves envers ce nouveau projet, pour eux lutter contre la corruption est de toute façonla priorité des programmes de tous les partis. Le Conseil supérieur de la Magistrature est bien sûr l’ennemi N°1 du projet de l’ancien ministre qui avait voulu les réformer de force. Le Procureur Général de la République Sotir Tsatsarov que Hristo Ivanov n’a pas réussi à évincer, a réagi au projet politique en remarquant que sa publication coïncidait avec la fronde des juges devant le Conseil supérieur de la Magistrature, qui n’ont pas caché leur soutien à la réforme échouée de Hristo Ivanov.
Il est évident que les Bulgares ont besoin de changements sur la scène politique, comme l’a prouvé l’élection du général Roumen Radev à la tête de l’Etat. Mais y-a-t-il un avenir pour une formation politique qui se réclame ni de gauche, ni de droite ? Et si les élections anticipées semblent se profiler à l’horizon, il est peu probable que ce nouveau projet politique de Hristo Ivanov ait le temps de s’affirmer sur l’échiquier politique et de gagner la confiance des électeurs.
Version française : Miladina Monova
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