„Je travaillais à l’époque dans une usine de transformation de bois et de meubles. Les formes rectangulaires et toutes droites des meubles ne me disaient rien qui vaille. J’avais décidé de partir, mais j’ai reçu une commande pour des étalages pour bouteilles de vin, ce qui m’a intrigué et poussé à m’y mettre. C’est ainsi que j’ai découvert en moi des affinités disons, créatives. Auparavant j’avais fait un peu de design graphique et je voulais faire des études mais malheureusement je n’ai pas trouvé le bon professeur. A un moment donné j’ai décidé me consacrer vraiment à la sculpture sur bois, je ne voulais pas qu’elle soit simplement un passe-temps. A cette époque j’habitais à Sofia et je me suis aménagé un atelier dans la cave d’un ami. Mes deux premières œuvres ont été immédiatement achetées à Copenhague. Cela m’a fortement motivé de poursuivre sur cette voie."

Miro estime que le 21e siècle offre à davantage de gens la possibilité de s’occuper d’art. Il croit qu’internet est une plateforme permettant de trouver des collègues et des gens qui peuvent apprécier les choses qu’on fait. La seule chose qui pourrait nous arrêter ce sont nos propres doutes et craintes. L’artiste vend ses œuvres principalement à l’étranger et les réactions sont extrêmement positives. Il regrette que cet art reste mal connu et sous-évalué en Bulgarie.

Miro gagne sa vie grâce à la sculpture sur bois et il a son site. Miro adore surtout faire des lampes de formes spéciales et peu ordinaires.

„J’aime faire des lampes car c’est presque une coexistence paradoxale entre le feu et le bois. Le bois nous donne du feu et se transforme en cendres. Dans les lampes ces deux matières cohabitent. J’aime beaucoup jouer non seulement avec les formes du bois mais aussi avec la lumière qui brille dans le noir.“

La journée de Miro commence très tôt le matin avec de la musique et du yoga. Il aime travailler le noyer, le chêne, le tilleul, entre autres. Il n’est pas attiré par les conifères. Il ne fait pas des projets pour l’avenir, il est persuadé que grâce à l’art il a trouvé la sérénité et le bonheur qu’il a cherchés toute la vie. « Quand on se sent satisfait de ce qu’on fait on ne rêve pas aux choses qui pourraient nous arriver dans le futur “ – avoue Stanimir et encourage tout le monde à découvrir l’art et la créativité dans son propre métier pour vivre heureux.

Version française Vladimir Sabev