Depuis quelques années la diplomatie bulgare tente de ranimer les relations politiques et économiques avec les pays asiatiques, du Proche et du Moyen Orient. L’année dernière plusieurs échanges de visites officielles avec la Chine et l’Inde ont marqué un tournant. Cette année, la visite du Premier ministre Boyko Borissov en Iran a ouvert une nouvelle page dans les relations bilatérales longtemps délaissées. Les discussions à Téhéran ont eu lieu dans le contexte de levée de l’embargo occidental qui avait été imposé en riposte à son programme de développement nucléaire. Pour Sofia c’est le bon moment pour reprendre le dialogue.
Les deux pays ont déclaré leur volonté de développer la coopération dans le commerce, l’énergétique et le tourisme. L’idée d’inclure la Bulgarie dans un nouveau projet d’infrastructure de transport qui relie le Golfe persique à la mer Noire en passant par l’Iran, l’Arménie et la Géorgie a été évoquée. Les responsables politiques iraniens ont manifesté leur intérêt pour participer à la construction de l’interconnexion gazière entre la Grèce et la Bulgarie et à celle du terminal de gaz naturel liquéfié à Alexandroúpolis. Pour l’Iran ces infrastructures sont un moyen d’exporter son gaz en Europe. Du point de vue bulgare, cette nouvelle perspective est la bienvenue, surtout dans le contexte de diversification des sources d’approvisionnement en gaz.
Pendant les années d’embargo contre l’Iran il était naturellement très difficile pour le pays de participer aux échanges commerciaux avec l’Europe et ses banques étaient dans la liste noire de l’UE et des USA. De fait, encore aujourd’hui l’Iran éprouve des difficultés pour monnayer ses transactions commerciales. Boyko Borissov s’est engagé de poser la question au niveau de l’UE et du Conseil de l’Europe pour aider à débloquer la situation.
La visite en Iran a suscité l’intérêt tout particulièrement avec la proposition de la Bulgarie de vendre à l’Iran l’équipement produit par la compagnie russe Atomstroïexport destiné au projet avorté de nouveau réacteur nucléaire dans la centrale de Béléné. Pour Sofia ce serait une bonne affaire, car si Téhéran accepte le marché, cela diminuera les pertes pour l’Etat bulgare. D’un autre côté, pour l’Iran cet équipement viendrait juste à temps, au moment où le pays souhaite aller plus vite dans son partenariat avec la Russie, que s’est engagée dans la construction d’unités nucléaires. Le Président Hassan Rouhani s’est dit intéressé, mais autant dire que la réalisation de ce projet ne sera pas facile et pas seulement pour des raisons financières. Même si l’Iran arrive à convaincre l’Occident qu’il n’a pas l’intention de produire l’arme nucléaire, Israël continuera à s’y opposer.
Quoi qu’il en soit, les bases d’une nouvelle coopération viennent d’être établies et de nouvelles rencontres au niveau business et experts en énergie nucléaires sont prévues.
Version française : Miladina Monova
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