La ville de Breznik, connue de nom, mais en fait assez mystérieuse pour les Bulgares eux-mêmes, se trouve non loin de la ville de Tran en direction de la frontière avec la Serbie. Malgré les ruines thraces et romaines assez bien conservées, la ville reste quelque peu à l’écart de l’attention des touristes.
Aniela Assenova est une expert régionale et historienne. Elle fait depuis de longues années de longues randonnées avec les enfants de l’école locale dans les champs alentour à la recherche de témoignages sur la séculaire histoire de la ville. Parmi les objets exposés dans le musée scolaire qu’elle a aménagé on peut trouver des témoignages de l’époque des Thraces. « Les histoires qu’on raconte sur notre ville affirment qu’il n’y a rien d’intéressant à voir ici mais ce n’est pas vrai » est persuadée Assenova.
„Nous avons. moi-même et mes écoliers, découvert d’anciennes églises, des croix votives, des tombeaux, etc. que nous avons en détails décrits. Les croix votives étaient érigées sur des sites où avant il avait eu d’anciennes églises et des monastères. Mais l’église disparaît, elle est détruite au temps de la domination ottomane et les gens, pour qu’on se rappelle, y aménageaient des croix votives qui sont très intéressantes. Elles représentent un cercle avec une croix au milieu. Des Italiens sont venus dans la ville et ils ont été très impressionnés par ces croix en affirmant qu’il s’agit de croix de Templiers. J’ai été très surprise car ces croix sont typiques pour notre région, la Bulgarie Occidentale, mais elles n’ont pas été très bien étudiées. Nous avons fait des efforts pour localiser ces croix dans les différents villages et sites. Les archéologues, s’ils le veulent et s’ils ont les moyens nécessaires, pourraient venir pour les étudier. Malheureusement, les chercheurs de trésors cachés sont toujours un pas devant nous”, - évoque Aniela Assenova tout en soulignant qu’il n’y pas que des sites historiques intéressants dans la ville:
„Nous avons aussi beaucoup de sources d’eau thermale et curative. En se basant sur les souvenirs et sur les légendes nous avons dressé une liste de ces sources. La plupart d’elles sont curatives pour les yeux”, explique Mme Assenova et d’ajouter que ces sources sont très fréquentées et qu’il est plein autour d’elles de signes de ceux qui ont été soulagés.
La source la plus connue et la plus fréquentée contient de l’eau minérale très riche en fer et elle est sur la proche colline de Burdo. En 1907 les habitants de la ville de Breznik exposent leur eau de fer à l’exposition de Londres et en reviennent avec une médaille d’or. Cette même eau, mais un peu moins ferreuse, jaillit de la fontaine devant l’église Sainte Petka au pied de la colline. Il y a à peine quelques années peu de touristes avaient entendu parler de cette église qui pourtant est un monument de la culture national. Aujourd’hui elle gagne en popularité grâce aux efforts d’Aniela Assenova et ses écoliers qui accueillent les visiteurs sur la place de la ville, les invitent à se rendre à l’eglise et à entendre des détails curieux sur sa riche histoire.
„Il y a eu ici d’abord un sanctuaire thrace. Une église a été construite au XVe siècle mais les Turcs la démolissent. Ensuite, les prêtres du pays la reconstruisent. Dans la cour de l’église on peut voir des tombes turques également car quand la mosquée est démolie elles ont été transportées ici, raconte Aniela Assenova. Mais le fait d’avoir dans la cour d’un temple chrétien des tombeaux de musulmans n’est il pas source de problèmes, demandons-nous. « Non, répond Aniela car ce sont des pierres taillées à la main et elles ont une valeur historique pour l’époque ottomane. En plus de cela, tous les étrangers qui visitent l’église soulignent que cela est une preuve de tolérance entre l’islam et la christianisme.
Aniela Assenova explique que lors du tremblement de terre en 1858 qui abat les coupoles de l’église Sveta Nedelia à Sofia, les habitants de Breznik s’en vont dans la capitale pour donner leur contribution à la restauration. En signe de gratitude ils reçoivent à des prix abordables des livres religieux de 1765. Ces livres contiennent également des passages sur l’histoire de la ville de Breznik et ils sont toujours consultés par Aniela dans ses recherches. Voici maintenant son explication sur les origines du nom de la ville:
„Sur le flanc oriental la colline Burdo il y avait beaucoup de bouleaux. Là se trouvait également un sanctuaire thrace qui n’est pas encore très bien prospecté. Il s’agit de cercles de pierre, taillés dans le rocher mais ils n’ont pas servi dans un moulin. C’était un temple tourné vers le lever du soleil et les bouleaux. C’est pour cela que notre ville porte le nom des bouleaux”.
Crédit photos :Miglena Ivanova
Version française: Vladimir Sabev
Stara Zagora accueille pour la première fois le "Chef's Food Park" dans le cadre de la Rencontre culinaire "Chef's Secrets – Evolution du goût 2025", annonce l’agence BTA. Les 8 et 9 février, la ville connue pour ses tilleuls sera le point de..
Les Rhodopes orientales sont un des rares endroits en Europe où l’équilibre naturel est pratiquement restauré à son état d’il y a deux siècles. Les écosystèmes y fonctionnent de façon naturelle, la flore et la faune cohabitent en harmonie, sans..
La Bulgarie participe au 28e Salon international du tourisme et des voyages de la Méditerranée orientale /EMITT / qui se tient jusqu'au 7 février à Istanbul. Dès l'entrée du pavillon N°8 qui héberge les stands des participants étrangers,..
Pour la première fois depuis 2013, la Bulgarie a été représentée avec son pavillon national au plus grand salon touristique des pays nordiques Ferie..