Après que le Président Rossen Plevnéliev ait annoncé à la surprise de tous que pour des raisons personnelles il ne sera pas candidat à sa succession, les spéculations sur l’identité du futur candidat de la majorité ont commencé. Tout cela se passe dans le contexte des débats sur le nouveau code électoral et augmente le suspense politique.
Rossen Plevnéliev est devenu Président avec le mandat de GERB et c’est donc l’actuelle majorité qui doit proposer son successeur. L’hypothèse que c’est le Premier ministre lui-même qui se présentera ne semble pas plausible. Le mois dernier Boyko Borissov a déclaré qu’il n’en pas l’intention et lors du Forum national de GERB il a été question de la possibilité de soutenir la candidature d’un bon candidat proposé par un autre parti de la coalition au pouvoir. Certain ont interprété ces dires comme une invitation pour le parti de gauche ABV, qui aurait déjà son candidat. Or, entre temps, ABV s’est retiré de la coalition et semble vouloir se ranger derrière un candidat d’union de la gauche, y compris avec le Parti socialiste. Pas de chance, le PS n’a pas encore oublié qu’ABV est un produit de la scission au sein du parti et que maintenant, probablement, il veut retourner au bercail pour profiter des milliers de voix de la gauche traditionnelle.
La nouvelle sectaire générale du PS Kornélia Ninova a déclaré qu’elle organisera une consultation au sein du parti, mais elle a assuré qu’elle n’engagera pas le parti dans un scénario qui le compromette aux yeux des électeurs. Ainsi, il sera difficile pour ABV de vouloir négocier pour son propre candidat.
Le renoncement de Plevnéliev a été interprété par certains comme l’échec du petit parti de droite DSB, qui n’a pas su mobiliser en sa faveur « toutes les forces politiques pro-européennes dans le pays ». D’ailleurs, GERB a mal réagi à cet appel et l’a traité de provocation. Mégléna Kounéva qui est aussi leader du mouvement Bulgarie des citoyens du Bloc réformateur a exprimé aussi son mécontentement, mais elle a estimé qu’il était encore possible de s’entendre pour un candidat d’union émis par le BR et les forces du centre-droit.
Or, les formations nationalistes qui soutiennent la majorité ne sont pas d’accord. Selon, Krassimir Karakatchanov du VMRO, qui fait parti du Front patriotique, les nationalistes doivent émettre leur propre candidature pour le poste de Président.
Dans l’opposition, le MDL, qui a toujours été un acteur clé dans l’élection présidentielle est en position d’attente de voir comment les choses vont se développer. Probablement, il proposera son propre candidat, mais il peut aussi bien soutenir celui d’une autre force politique.
Bref, toute cela pour dire que nous n’en savons rien pour le moment et que personne ne se presse pour se présenter à la présidentielle. Probablement, comme l’a dit Boyko Borissov, ce n’est pas encore le moment de s’occuper de cette élection qui aura lieu en octobre et les choses seront plus claires dans la période estivale.
Version française : Miladina Monova
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