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Mirella Petrova, la pianiste aux doigts de fée

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Photo: Archives personnelles

Mirella Petrova vit en Allemagne depuis ses 15 ans. Aujourd’hui, devenue une  pianiste connue, elle n’oublie ni Roussé sa ville natale, ni la Bulgarie et le public bulgare l’applaudit lors de festivals bien connus - „Eté de Varna“, „Journées Musicales de Mars“ de Roussé, „Apollonia“ de Sozopol. Encore élève en Bulgarie, elle remporte plusieurs prix nationaux et internationaux. Mirella Petrova a terminé brillamment la Haute Ecole de Musique de Dresde et y enseigne aujourd’hui le piano. Elle joue sur les scènes mondiales en solo, mais elle y est accompagnée aussi par des orchestres symphoniques prestigieux.

Les parents de la virtuose la mettent au piano dès l’âge de quatre ans et à sept ans à peine, elle donne son premier concert, accompagnée du Philharmonique de Roussé. „J’ai reçu une très solide formation en Bulgarie – dit Mirella – ce qui m’a beaucoup aidé par la suite. Ma route était toute tracée mais je ne m’en rendais pas compte, vraiment. Mes parents, au contraire, étaient pleinement conscients, que mon talent aurait besoin d’un sérieux soutien. Son père, qui est musicien décide de s’expatrier en Allemagne, après l’avènement de la démocratie, car c’était une époque difficile et toute la famille quitte Roussé.

„J’étais au lycée, en 4ème année, – se souvient Mirella, quand je suis arrivée à Weimar. J’ai déposé mon dossier dans plusieurs académies de musique. Le premier examen, je l’ai passé était à Dresde, je fus admise et j’y suis restée. A 16 ans je me suis retrouvée étudiante sans avoir de diplôme d’études secondaires. Parallèlement je me présentais à des examens à Roussé pour terminer le secondaire. A Dresde, j’étais dans la classe du prof. Detlef Kaiser. Il avait fait ses études en Russie ce qui a été ma grande chance, car il enseignait en combinant l’école allemande et l’école russe. Pendant mes études je me présentais aux grands concours, je donnais des concerts, je me produisais avec l’orchestre de l’Académie nationale de Musique de Dresde, je travaillais sur des projets prestigieux. Après avoir obtenu mon diplôme j’ai fait une spécialisation de deux ans et j’ai obtenu le plus haut degré académique. C’était une époque de travail très intensif, entièrement consacré au piano.“

Mirella Petrova mène de front une double carrière, étudier et enseigner le piano. Elle obtient une deuxième spécialisation – en musique de chambre et c’est la révélation de sa vie. C’est un moment charnière de sa carrière car elle découvre Peter Bruns – un musicien et pédagogue d’exception qui peaufine ses dons pianistiques et avec lui, tous deux donnent de nombreux concerts.“

„Comme je l’ai dit, j’enseigne, mais en même temps je joue beaucoup de musique de chambre, un genre que j’ai découvert relativement tard – poursuit la pianiste. La musique de chambre c’est mon bonheur – on fait de la musique ensemble, on respire à l’unisson, c’est comme un tableau dans lequel tout s’imbrique à la perfection. Je poursuis ma collaboration avec les orchestres philharmoniques. “

Parmi les partenaires de scène de Mirella Petrova il y a son époux, le violoncelliste Ali Sak, qui a lui aussi un très beau parcours de soliste et d’interprète de musique de chambre. Il est né à Izmir en Turquie où tous les deux avec Mirella se produisent souvent, ensemble avec des musiciens allemands. Le couple a enregistré un CD qui inclut une grande partie de leurs meilleures interprétations, ovationnées par le public.

Présenté par Roumiana Markova




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