Le concours "Les recettes de Mamie" est organisé pour la 7^ème fois par l’Association du développement des Arts et des artisanats "A.R.I.Z.7." Le but est de rechercher et de promouvoir les traditions bulgares dans la cuisine. "Les recettes de Mamie" n’est pas un concours culinaire, c’est plutôt une sorte de plate-forme pour encourager la créativité des enfants. A travers des poèmes et dessins, les enfants montrent leur grand amour et affection pour les personnes âgées de leur famille. Comme les participants sont petits et ne peuvent pas cuisiner tous seuls, l'objectif des organisateurs de la compétition créative est d'attirer leur attention sur les coutumes et les traditions de la cuisine, la nourriture qu’on prépare à la maison pendant les différentes saisons en Bulgarie.

Le concours "Les recettes de Mamie" se déroule en partenariat avec le Palais des enfants et fait partie du calendrier des activités périscolaires du Ministère de l’Education et des sciences. Chacun participe avec des œuvres d’un nombre illimité, qui selon le règlement sont réparties par tranche âge – de 5 à 14 ans. Des écoles entières, des ateliers d’art s’intéressent au concours. "Nous attirons leur attention sur le parallèle entre la gastronomie et les rituels festifs en cuisine. Nous essayons aussi de focaliser leur attention sur l’alimentation saine et équilibrée " – nous confie Marietta Nedkova et d’ajouter :

"Beaucoup d'enfants talentueux participent au concours. Les enfants font des dessins, parfois ils envoient des photos de leurs grands-mères et nous racontent leur histoire. De là est venue l'idée d’inclure dans le concours des contes et des poèmes d’enfants. Notre objectif n’est pas d’évaluer leur talent d’auteurs mais plutôt d’attirer l'attention sur le thème de la nourriture et des traditions familiales qui l’entourent. Par les enfants nous apprenons comment  mettre la table dans leur maison, quel est le règlement dans la famille, les relations et le respect envers les anciens. Il est à noter que les traditions changent et évoluent. Dans le milieu urbain moderne, elles ne sont plus ce qu'elles étaient il y a 30-50 ans. Une chose reste inchangeable et c’est que tous les enfants adorent leurs grands-mères. C’est une grande joie de leur rendre visite, parce que la grand-mère va les accueillir, va les écouter, les dorloter et les choyer. Préparer ensemble les plats, accueillir les petits enfants  et créer l’ambiance  fait partie  de l’amour que les personnes âgées portent à leurs héritiers. Récemment, l'intérêt des jeunes Bulgares pour les us et coutumes d’époque devient plus tangible. Les jeunes sont à la recherche d'informations sur les repas rituels qui sont cuisinés depuis des siècles. Ils ne s’intéressent pas seulement au mode de préparation, mais aussi aux messages codés véhiculés par la nourriture. Par exemple, le pain rituel occupe une place centrale dans la plupart de nos fêtes. Il est distribué entre convives à diverses occasions, il est servi avec du sel, du miel et pour Pâques, les pains sucrées sont obligatoires – tout le monde adore la brioche pascale appelée kozounak.

Ainsi, petit à petit, les enfants apprennent ces traditions au sein de leur famille, ils les mémorisent, ils les appliquent eux-mêmes et décryptent les messages". Les traditions se transmettent de génération en génération, de la même manière que les gens plus âgés transmettent leur expérience aux plus jeunes. "Il n’existe pas de tradition, qu’on apprend et qui est enseignée dans les livres ou les manuels"- souligne Marietta Nedkova.

"La tradition se transmet de l’homme à l’homme. Les enfants imitent et copient ce qu’ils ont vu dans la famille, dans la société, à l’école. Raison pour laquelle notre Association du développement des Arts et des artisanats porte une si grande attention à l’apprentissage à  l’école".

Version française Yana Tomova

Photos mises à la disposition par les organisateurs du concours.