Un record de 6 ans a été enregistré pour les investissements directs étrangers (IDE) en 2015, qui se chiffrent à quelque 1.575 milliard d’euros, niveau jamais atteint depuis 2009. Selon le chef de l’Agence bulgare des investissements Stamen Yanev c’est le résultat avant tout de la stabilité économique et politique du pays qui a enregistré une croissance du PIB de 3% en 2015 et qui a réussi à éviter toutes les crises politiques et sociales possibles.

Un milliard et demi d’euros est-ce peu ou beaucoup pour l’économie bulgare? A la lumière des 9 milliards investis dans la bulle foncière en Bulgarie avant la crise de 2007, cette somme ne semble pas très encourageante. Dans le contexte du Produit intérieur brut de la Bulgarie qui avoisine les 45 milliards d’euros par an ces IDE ne semblent pas également dignes d’applaudissements et plutôt insignifiants par rapport aux effets positifs possibles sur l’économie nationale. Quoi qu’il en soit, nous observons un niveau record depuis 6 ans ce qui indique indirectement que ce niveau pendant les années de la crise mondiale financière et économique a été encore plus bas. Ceci permet de faire la conclusion que nous sommes les témoins d’une croissance et que ce phénomène est réjouissant et encourageant.

L’impact positif des IDE en Bulgarie devient encore plus évident dans l’optique du faible niveau de capitalisation nationale de l’économie bulgare. Ce qui veut dire que les capitaux locaux sont insuffisants pour réaliser des investissements de grande échelle et à cet égard on doit compter sur deux solutions possibles – les IDE et les subventions européennes. Au niveau de l’absorption des fonds européens la Bulgarie a également enregistré l’année dernière des résultats positifs en réussissant à investir environ 90% des subventions débloquées par Bruxelles dans le cadre de la politique de cohésion.

Il existe aussi un autre aspect qui est très important en parlant des IDE et il s’agit de savoir quels sont les secteurs qui bénéficient principalement de cet argent. Car investir dans des secteurs à faible valeur ajoutée et aux débouchés aléatoires est une chose, tandis qu’investir dans les hautes technologies et les secteurs rentables est une autre chose. Dans ce dernier cas aux effets positifs directs des IDE on pourra ajouter les retombées indirectes en cascade qui accompagnent dans cette chaîne les solutions économiques modernes. Dans le cas de la Bulgarie et des IDE en 2015 il s’agit heureusement précisément d’industries de ce genre. Notamment des constructions mécaniques, de l’industrie automobile, des hautes technologies, de l’externalisation de services pour le business.

Les experts considèrent que les tendances positives observées l’année dernière seront présentes au cours de cette année également. L’Agence bulgare des investissements a annoncé qu’elle travaille sur 14 nouveaux dossiers d’investissements qui rapporteront dans les 2-3 prochaines années quelques 200 millions d’euros de nouveaux IED et 3000 nouveaux emplois. Il s’agit notamment de projets en matière d’agriculture bio et d’agro-alimentaire, de tourisme médical et SPA pour lequel la Bulgarie n’a pas en Europe beaucoup de sérieux concurrents. Or ceci est très important car en termes d’origine les IDE en Bulgarie viennent surtout d’Europe avec toutefois des espoirs de voir aux investisseurs européens s’ajouter les Chinois qui ont en fait déjà ouvert dans le pays la première usine automobile dans son histoire moderne.

Version française : Vladimir Sabev