Les Bulgares un peu plus âgés se souviennent bien des plaques émaillées accrochées dans les rues et les usines à l’époque du communisme. Alors, tout comme aujourd’hui, leurs messages sont assez ridicules: “Tous les communistes dignes ensemble sous la terre! Mines de Pernik“, ou “La main d’œuvre sur pied!”, ou bien “Battons le blé avec un zèle patriotique!”... Les exemples sont nombreux. Ces plaques emblématiques ont inspiré pas un collectionneur. Et quand la passion de les collecter se combine avec la profession d’historien, le résultat peut être tout à fait inattendu - une exposition dans une grange! Oui, c’est dans une grange justement que Plamen Sabev, directeur du Musée d’Histoire de Popovo, expose sa collection de plaques.
“Je m’intéresse à tout ce qui s’en va et ce dont les gens s’en débarrassent - dit-il - y compris à l’esprit de l’époque en question, qui a créé tant d’interdictions et a cherché toutes les formes possibles pour en bourrer le crâne des gens. D’après moi, ces plaques servaient justement à cela. Ma philosophie est différente - l’éducation ne se fait pas avec des avertissements, il ne faut pas dire partout “tournez à gauche”, “tournez à droite”. Mais, tel était l’esprit de l’époque et on se doit de le conserver, ne serait-ce qu’avec ces plaques.“
Tous ces écriteaux témoignent d’une certaine manière de leur temps. Quelle serait leur lecture dans mille ans, par exemple?
“En tout cas, ce sera un souvenir d’une époque uniforme - suppose Plamen Sabev. - Mais, je ne sais pas si dans mille ans l’époque ne sera encore plus uniforme - quand nous n’allons pas réfléchir car nous serons programmés dans nos déplacements, dans nos actions, etc., selon les inscriptions sur les plaques. Sans être un auteur de science-fiction, je peux supposer que ce sera le temps de l’ordre, de la norme, de l’encadrement.“
La plaque, que Plamen Sabev aimerait avoir dans sa collection, contient l’inscription: “La milice populaire est le cœur battant du parti”, en raison de la connotation et de l’ambiguïté, dont l’auteur est un membre du parti qui ne semble pas briller par son intelligence.
Des plaques de ce genre de l’époque du socialisme on peut encore trouver dans les points de collecte de matières premières secondaires ou bien dans des bâtiments abandonnés. Pour Plamen Sabev l’histoire de la trouvaille est plus précieuse que l’objet lui-même. Et il promet de donner un jour sa collection au musée, comme il a fait déjà avec sa collection d’anciens livres avec des autographes.
Version française : Sia KaraguiozovaCrédit photos : Archives personnelles
L’hiver est toujours là, mais les températures auront tendance à remonter, les minimales étant comprises entre -5° et 0°C, -1 degré à Sofia. Les valeurs maximales varieront entre 5° et 10°C. A Sofia, le mercure affichera 9 degrés au meilleur de la..
Le magazine LIK /Littérature, Arts, Culture/, une édition de l'agence BTA, consacre son numéro de février à la Radio nationale bulgare. Ce numéro a été présenté à un événement à la Maison de la Radio. Le 25 janvier 1935, le tsar Boris III publie un..
Le "Goethe Institut" de Sofia et l'association "Fabrique d'idées" organisent ce 25 février à Sofia un débat sur le rôle de la culture dans la lutte contre les violences et l'agressivité des jeunes. La discussion portera sur le rapport entre l'apathie..
La liberté a globalement reculé dans le monde l'année dernière, alors que l'autoritarisme renforce son emprise, a indiqué ce mercredi..
Le magazine LIK /Littérature, Arts, Culture/, une édition de l'agence BTA, consacre son numéro de février à la Radio nationale bulgare. Ce numéro a été..
L’hiver est toujours là, mais les températures auront tendance à remonter, les minimales étant comprises entre -5° et 0°C, -1 degré à Sofia. Les valeurs..