Lors de sa rencontre à Prague, le Groupe de Višegrad, a reculé par rapport à son idée initiale d’ériger le plus rapidement possible une nouvelle clôture de barbelés en Bulgarie et en Macédoine afin de stopper le flot de migrants en provenance de Grèce. Dans le document final adopté à l’issue de leur rencontre, les pays du V4 / Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie/ ont opté pour le ton diplomatique pour reconnaître qu’il y avait un danger de « nouvelles lignes de division en Europe » et ont appelé à la coopération avec la Turquie. Tout porte à croire que l’assouplissement des positions est dû à l’intervention de l’Allemagne qui, aux dires du premier ministre slovaque Robert Fico, aurait remis en question la légitimité du Groupe de Višegrad + la Macédoine et la Bulgarie, qui n’avaient pas à se prononcer sur la protection des frontières extérieures de l’Union européenne.
L’idée de mettre en place un système de secours pour endiguer le flot de migrants en provenance de Grèce reste donc viable, mais sous forme de plan B, si jamais les mesures communautaires s’avèrent insuffisantes et inefficaces.
Comme on s’y attendait, à Prague, le premier ministre Boyko Borissov a confirmé la thèse de la Bulgarie qui refusé d’ériger des clôtures à sa frontière avec la Grèce, rejoignant la position d’Angela Merkel sur l’importance des mesures collectives à engager par l’UE pour stopper le flux de migrants. Renforcer le contrôle aux frontières bulgaro-grecque et bulgaro-macédonienne ne fera que détourner les réfugiés sur d’autres itinéraires. De son côté, le chef de la diplomatie bulgare Daniel Mitov a fait savoir que Sofia insistait pour qu’une opération de l’OTAN ait lieu à la frontière gréco-turque, idée que partage aussi le Groupe de Višegrad. L’engagement plus ferme de l’OTAN sur le problème migratoire irait dans le sens de l’intention de certains pays d’inclure au dispositif de sécurité des détachements d’armée nationaux, ce qui renforcerait la présence de l’OTAN dans la région, mais mettrait en colère la Russie.
A Prague, la délégation bulgare a aussi insisté sur le besoin de fermer toutes les frontières extérieures de l’UE, et pas seulement celles avec la Turquie, pour que les migrants ne passent que par les postes-frontières officiels et réglementés. Ainsi, ils pourront être enregistrés et la distinction sera faite entre clandestins, migrants économiques et personnes réellement en détresse. A propos, Sofia insiste depuis longtemps pour une telle démarche et l’on peut dire qu’à Višegrad, les 6 pays réunis ont préconisé une coopération plus étroite entre les services de renseignement et ceux de la PAF.
Toujours est-il qu’après avoir fait certaines concessions, le V4 arrivera au prochain sommet du Conseil européen, les 18 et 19 février avec des positions qui s’alignent sur la politique migratoire européenne. Un jour plus tôt, en Autriche, se tiendra une autre réunion avec la participation de 11 pays dont la France et l’Allemagne, d’une part, mais aussi la Turquie. L’intensité du dialogue tous azimuts vient témoigner de la gravité de la crise migratoire qui impose des décisions urgentes et responsables, dont on ne fait que parler jusqu’à présent…
Version française : Sonia Vasséva
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