Le Premier ministre Boyko Borissov a fait exploser une véritable bombe en déclarant qu’il espérait pour cette année une croissance du PIB de 4.5%. Est-ce vraiment possible ou bien il s’agit d’une grande utopie ? En fait, dans la bouche du charismatique Boyko Borissov ce vœu a tout-à-fait l’air d’une consigne et d’un objectif qu’il faudra atteindre. Le vice-Premier ministre à la politique économique Tomislav Dontchev s’est empressé d’embrasser cette idée en annonçant qu’il existait dans l’économie le potentiel nécessaire en avouant tout de même que «c’est un objectif bien ambitieux ».
De l’avis de nombreux experts et d’observateurs ce but n’est pas seulement « bien ambitieux », il n’est pas réaliste surtout dans le contexte de la politique officielle actuelle, tout comme à la lumière des facteurs qui selon le Premier ministre pourraient porter l’économie à des altitudes aussi élevées.
Selon la politique officielle, la croissance du PIB cette année est estimée à 2.1% avec un léger espoir d’atteindre si tout marche pour le mieux les 3%. Toujours selon la politique officielle, le principal objectif pour le pays reste la stabilité dans tous les domaines. Quoi que cela signifie, il ne s’agit en aucun cas d’un boum économique tel que le voit Boyko Borissov dans ses rêves. En effet, une croissance de 4.5% par rapport aux prévisions pour 2.1% ne signifie rien d’autre qu’une véritable explosion de l’économie qui ne bouleverse pas, évidemment, la stabilité. En effet, les experts sont d’avis qu’une telle croissance provoquerait des secousses non seulement dans l’économie mais également dans tout le pays et que de nombreuses institutions et structures se trouveront inadaptées à assumer le coup.
Quelle est cette mystérieuse force divine qui selon le Premier ministre pourrait allumer la mèche de la bombe économique et porter la Bulgarie à une des premières places dans le monde au niveau de la croissance économique? La consommation intérieure, indique le chef du gouvernement. Mais on n’observe justement aucune évolution sensible en ce moment et rien de tel n’est attendu. Bien au contraire. La consommation se trouve dans le royaume de la magique stabilité tant convoitée par Borissov. La stabilité au niveau le plus bas possible en Europe, un niveau où on ne consomme que ce qui est absolument nécessaire pour survivre physiquement et ce, aux prix les plus bas, c’est-à-dire en consommant des produits de basse qualité. On ne voit pas à l’horizon des hausses des rémunérations dans la fonction publique, ni des aides sociales, des pensions de retraites, des bourses, des allocations familiales, etc. Rien de tel qui pourrait inciter les Bulgares à dépenser deux fois plus tout d’un coup. En fait, en termes de consommation on pourrait plutôt parler de stabilité qui ressemble beaucoup à un gel des salaires et des prix.
Les investissements étrangers directs et les subventions européennes pourraient jouer le rôle de facteur de la croissance à hauteur de 1-2% du PIB, mais il n’existe pas de signes qui indiquent de grands investissements dans le futur proche ni une vertigineuse croissance des subventions européennes. Dans ce cas également on devrait parler de stabilité…
Boyko Borissov adore être aimé du peuple et il rêve d’être approuvé par tout le monde. Or, il n’y a pas de Bulgare qui ne se réjouirait pas à entendre du haut de l’État de si bonnes nouvelles. Si elles sont réalisées, tout le monde sera content, sinon – il y a tant de raisons qui ne dépendent pas de nous…
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