Face à l’afflux de réfugiés, la Suède vient d’introduire le contrôle d’identité à sa frontière avec le Danemark. C’est une mesure inédite depuis les années 1950. Le Danemark avait déjà pris les mêmes mesures à sa frontière avec l’Allemagne. Des contrôles d’identités aux frontières ont été introduits dans l’espace Schengen aussi par la Norvège, l’Autriche, la France et l’Allemagne. En effet, les Accords de Schengen prévoient la possibilité de réintroduire provisoirement la vérification des titres de voyage personnels, dans les cas où il s’agit de questions de sécurité nationale et ce n’est pas la première fois que cela arrive.
Or, cette fois-ci, on sait que l’afflux de réfugiés n’est pas prêt de s’arrêter et cela pose la question de l’avenir de Schengen et de ce qui adviendra du concept de la libre circulation des personnes. L’inquiétude est réelle, il suffit de voir les larmes dans les yeux du vice-Premier ministre suédois Åsa Romson, lorsqu’il a qualifié ces mesures de « décision horrible ». Le Premier ministre danois Lars Løkke Rasmussen a lui parlé de la difficulté de prendre de telles mesures « ce qui n’est vraiment pas un moment heureux ».
La Bulgarie ne fait pas partie de l’espace Schengen, mais ce tournant a eu un grand retentissement dans le pays. Alors que pour certains commentateurs pessimistes Schengen est en train de voler en éclats, le gouvernement bulgare continue d’insister sur l’entrée de la Bulgarie dans cette zone de libre circulation. Dans une interview pour l’agence BTA, le ministre des Affaires étrangères Daniel Mitov a expliqué la thèse du gouvernement : la Bulgarie a accompli tous les critères techniques d’adhésion et dans des conditions de pression migratoire sans précèdent, notre pays défend bien les frontières nationales, qui sont aussi des frontières extérieures de l’UE. Etant donné notre contribution à la sécurité européenne, nous nous attendons à ce que les citoyens bulgares aussi puissent profiter des avantages que l’association à Schengen offre. Malgré la complexité de la situation, le ministre se montre optimiste.
Cette position du gouvernement n’est pas une nouveauté, mais elle montre que certains désaccords quant à la stratégie à suivre ont été surmontés. Il n’y a pas longtemps encore, certains ministres pensaient que la Bulgarie devait poser ses conditions comme l’acceptation du quota de réfugiés contre adhésion à Schengen. D’autres ministres se sont opposés à cette idée en avançant qu’une telle tactique allait compliquer et retarder le processus, étant donné que la crise migratoire risque de durer. Apparemment, c’est la seconde thèse qui s’est imposée.
Si au sein de la coalition gouvernementale les différents ont été surmontés, ce n’est pas le cas entre majorité et opposition.
Le grand parti majoritaire, GERB, est « pour » l’entrée dans Schengen et il a le soutien du PPE. La petite formation du Block réformateur est aussi pour et Mégléna Kounéva, qui est vice-Premier ministre a exprimé des regrets qu’il y a un an, la Bulgarie n’a pas fait plus de d’efforts pour faire avancer ce dossier.
Pour le Parti socialiste en opposition, il est absurde maintenir cette priorité, alors que l’Europe ferme ses frontières, la sécurité nationale désormais passe avant le concept de libre circulation des personnes et dans un contexte où l’opinion publique est de plus en plus hostile à la liberté de circulation. Probablement, le gouvernement se rend compte aussi qu’en ce moment, l’élargissement de l’espace Schengen n’est vraiment pas le premier sujet à l’ordre du jour au Parlement européen. Cependant, il exprime ainsi la volonté du pays de participer au débat sur le fonctionnement et sur les changements à introduire au sein de cette entité politique. La Bulgarie a le droit de participer à ce débat, car même si elle n’en fait pas partie, elle en subit les politiques et exécute ses règles.
Version française : Miladina Monova
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