La crise migratoire ne cesse d’être l’objet de rencontres au sommet, les unes après les autres mais à chaque fois, sans grand résultat. A Malte, les chefs d’Etat européens ont rencontré des chefs d’Etat africains, il y a eu aussi une rencontre informelle entre dirigeants européens en apparté, à laquelle il a été décidé d’organiser une rencontre au sommet avec la Turquie vers la fin du mois de novembre ou au début du mois prochain.
La délégation bulgare à Malte était conduite par le Premier ministre Boyko Borissov. A la réunion avec les chefs d’Etat africains, la Bulgarie a signé le document officiel qui lance officiellement le Fonds d'aide qui doit servir à financer des projets de développement et de gestion des réfugiés en Afrique. Ce Fonds de 1,8 milliard d’euros vient s’ajouter à l’aide au développement des pays européens. La Bulgarie participera avec la somme symbolique de 50 000 euros, ce qui est dû pas tellement au manque de moyens mais aux doutes existant quant aux réels effets de ces mesures financières. En principe, ce Fonds va servir à ouvrir des centres d’accueil pour inciter les pays africains à « réadmettre » les migrants renvoyés d'Europe. Le plan prévoit des aides financières mais aussi logistiques, avec des plans de relocalisation ciblés.
Certains chefs d’Etat africains ont considéré la somme de 1,8 milliard d’euros d'insignifiante et accusent l’Europe de pratiquer la discrimination en appliquant aux réfugiés africains un traitement différent de celui des Syriens. Le désaccord entre l’UE et les dirigeants africains semble profond. De fait, l’UE va négocier ces accords pays par pays, comme avec l' Éthiopie par exemple.
Dans la capitale La Valette, les chefs des États-membres de l’UE se sont réunis aussi pour discuter des mesures communes à entreprendre pour faire face à la crise migratoire. Les positions affichées ne font que renforcer le scepticisme. La Commission européenne a exigé des gouvernements nationaux de prendre des actions immédiates pour introduire les quotas de répartition des migrants d’Italie et de Grèce. Jean-Claude Junker a fait remarquer que pour le moment il n’y a que 130 personnes transférées, alors que 160 000 autres attendent d’être réparties dans d’autres pays européens. « Si cela continue à ce rythme, nous réussiront l’objectif posé qu’en 2101 », a lancé ironiquement le Président de la CE. Dans ce contexte, Boyko Borissov a rappelé que la Bulgarie a déjà fait le nécessaire sur son quota de réfugiés « mais personne ne veut venir et la Bulgarie ne veut pas construire des prisons pour retenir des réfugiés, qui ne veulent pas s’y installer ». Pour le premier ministre bulgare, il est d’une importance vitale d’arrêter le flux de réfugiés, de fermer les frontières et de s’occuper de ceux qui sont déjà là. Seulement après on doit considérer la logistique de la prise en charge de nouveaux migrants.
Quelques heures avant la réunion au sommet au sujet de la Turquie, le Premier ministre bulgare avait déjà déclaré que la Bulgarie est prête à céder sur certaines demandes d’Ankara, car la Turquie a pris en charge un grand nombre de réfugiés. Il est d’accord à ce que la Turquie reçoive une aide financière et propose aussi la libéralisation du régime des visas pour ses citoyens. A l’issue des discussions les chefs d’Etat européens se sont accordés pour verser à la Turquie 3 milliards d’euros, qui seront affectés à l’amélioration des conditions de vie des réfugiés syriens sur le territoire turc.
C’est ainsi que s’est terminée la énième rencontre au sommet au sujet de la crise migratoire. Les Européens ont été unanimes sur un seul point : planifier une nouvelle rencontre.
Version française : Miladina Monova"Une réunion surprenante. Moi, personnellement, je pense que tous les leaders de l'UE et de la Grande-Bretagne devaient y être conviés". Tel a été le commentaire de la vice-présidente Ilyana Yotova au sujet de la réunion sur l'Ukraine, convoquée ce 17..
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