Selon les données fournies par la Banque nationale de Bulgarie, entre janvier et aout 2015, les investissements étrangers ont baissé de 12% par rapport à la même période de l’année dernière, pendant laquelle ils avaient atteints un montant de 1,3 milliards d’euros. Ainsi, depuis le début de cette année les investissements directs étrangers sont d’un total de 900 millions d’euros et en provenance essentiellement des Pays Bas, de la France et de l’Autriche. On est loin des records atteints dans la première décennie du nouveau millénaire, lorsque les investissement étrangers montaient à 8-9 milliards d’euros par an, même si ce capital s’est évaporé avec l’éclatement de la bulle immobilière. Maintenant c’est une autre histoire et les investisseurs étrangers regardent bien avant d’investir, en étudiant les possibilités réelles et potentielles du marché bulgare.

Néanmoins, l’Agence d’État pour les investissement reste optimiste et prévoit une hausse annuelle de 5% par rapport à l’année dernière. Cet optimisme semble partagé par les experts et par les investisseurs potentiels. Rappelons que plusieurs grands projets de compagnies multinationales se développent depuis plusieurs années. Le secteur informatique et télécom est en essor continu et des investisseurs étrangers injectent de plus en plus de moyens dans des entreprisses IT bulgares. Il y a aussi le secteur du outsourcing avec ses call centers qui pullulent dans le pays. La Bulgarie est devenue la destination préférée des multinationales de la sous-traitance. Dans ces secteurs ont manque de main d’œuvre et le marché est en croissance.  Il y a aussi le secteur du tourisme avec un projet d’investissement français dans la montagne de Rila qui semble être d’envergure. De grands investisseurs chinois ont décidé de pénétrer le marché européen, en commençant par la Bulgarie et dans l’industrie automobile on ouvre de nouveaux sites de production.  

Le commerce en ligne devient aussi de plus en plus en vogue parmi les usagers bulgares et se voit aussi injecter des capitaux étrangers. Cette semaine s’est déroulée une conférence internationale d’investisseurs et il semble bien que l’intérêt des étrangers pour notre pays revient. On espère toujours attirer les investisseurs avec nos salaires bas, l’impôt plat et la flexibilité de la main d’œuvre. D’ailleurs, c’est pour cette législation sur le travail que notre pays est classé 14^e au monde dans le classement de la Banque mondiale mesurant « les régulations qui stimulent le biseness et celles qui l’entravent », publié dans Doing Business 2016: Measuring Regulatory Quality and Efficiency.

Vladimir Sabev

Version française : Miladina Monova