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Le mini-sommet de l’UE sur les Balkans a arrêté des mesures de contrôle, sans pour autant stopper la pression migratoire

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Photo: BTA

Hier, lors d’un sommet « opérationnel » tenu d’urgence à Bruxelles sur la vague migratoire qui inonde l’Europe via les Balkans, les chefs d’Etat et de gouvernement de 10 pays membres de l’UE /Bulgarie, Allemagne, Autriche, Croatie, Grèce, Hongrie, Luxembourg, Pays-Bas, Roumanie et Slovénie/ et de trois pays hors UE, en l’occurrence la Macédoine, l’Albanie et la Serbie ont tenté de trouver la réponse à la question comment endiguer le flot de migrants. Finalement, ils ont arrêté un ensemble de 17 mesures censées « rétablir l’ordre » aux frontières de l’Union et « ralentir l’afflux incontrôlé de migrants ».

Ainsi, 100 000 places d’accueil seront créées sur la route des Balkans pour mieux juguler cet afflux,  dont 50 000 en Grèce.  Un chiffre qui est loin d'être encourageant quand on sait qu’en l’espace de 24 heures, la Slovénie a vu arriver 12 000 migrants sur son territoire. Sans parler de l’idée de contracter des emprunts auprès des bailleurs de fonds internationaux pour gérer la crise, à laquelle le premier ministre bulgare Boyko Borissov s’est violemment opposé.

Et pourtant, il ne faut pas tout voir en noir, car le mécanisme européen d'accord de droits d’asile, de soins médicaux et de nourriture aux migrants ne visera que ceux qui le sont vraiment /et légalement/, donc il ne s’appliquera pas aux clandestins. Une idée plutôt positive et pertinente pour maîtriser une situation qui risque de dégénérer à tout moment. Un certain optimisme est insufflé par la détermination de l’Allemagne à refuser les immigrés économiques afin d'éviter les abus systématiques dans l’octroi d’une aide humanitaire, à laquelle les sociétés démocratiques sont sensibles. 

A Bruxelles, la Commission européenne a tenté de calmer le jeu en la jouant collective face à l’urgence. Cependant, compte-tenu de la disparité des invités au sommet de crise, les solutions envisagées sont plutôt à minima. Rappelons qu’à la veille de la réunion à Bruxelles, les premiers ministres de Bulgarie, Roumanie et Serbie se sont rencontrés à Sofia pour souligner avec fermeté qu’ils n’ont aucune intention de transformer leurs pays en zone tampon pour les exilés, dont la destination finale est un pays riche de l’Europe occidentale. Or, la décision sur les 100 000 places d’accueil annoncée hier par Jean-Claude Juncker fait penser à une telle hypothèse… 

Dans un effort de résumer les résultats du mini-sommet de Bruxelles hier soir, le premier ministre serbe Aleksandar Vučić a indiqué que « nous avons quand même eu la possibilité de discuter entre nous, mais je doute qu’on puisse aboutir à une décision constructive et utile dans un proche avenir ». Quant au premier ministre slovène Miroslav Cerar, il a averti que si des actions concrètes et énergiques ne sont pas engagées sur le terrain dans les jours et les semaines à venir, nous assisterons au début de la fin de l’Union européenne…

Version française : Sonia Vasséva




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