Andreï Lekarski est parmi les peintres bulgares les plus connus à l’étranger. Il vit à Paris depuis plusieurs décennies et en ce moment, il expose ses œuvres à Sofia, dans la galerie d’art « Nuance ». Nous pouvons voir ses tableaux et sculptures, créés depuis les années quatre-vingt jusqu’au 8 octobre. Les tableaux évoquent différents sujets tels que le corps nu, des motos puissantes, des paysages éblouissants, qui restent gravés dans la mémoire. Et partout beaucoup d’énergie et du soleil. Pour Andreï Lekarski, le processus de création est un moment de joie et de divertissement. Il veut partager cette joie avec nous, c’est pourquoi il a appelé son vernissage « Back to Sofia ».
« Je suis un artiste qui ne se prend pas au sérieux. J’éprouve même de la tristesse, lorsque je participe à de grands vernissages, avec des discours longs, tenus par des gens qui se donnent une mission particulière. Pour moi, l’amusement dans le travail prédomine dans la plupart des choses que je crée, peu importe si c’est une sculpture ou une peinture. Oui, dans mes créations il y a du soleil, de l’énergie et une riche gamme de couleurs qui réjouissent le public ».
Dans l’exposition nous pouvons aussi voir une collection de miches de pain, coulées dans le bronze.
« Pour moi, l’arôme du pain est quelque chose de merveilleux. Les miches de pain que j’ai choisi viennent de boulangeries de Paris et ses environs. Certain font deux kilos, comme le pain traditionnel. Ces belles miches ont attirés mon attention en passant devant par hasard. Je me suis arrêté en voiture pour acheter les pains et ensuite je me suis dirigé tout droit vers mon atelier pour faire les moulages ».
Les sculptures qui font partie de l’exposition combinent singulièrement des éléments typiques des statues antiques et des éléments d’objets de la vie quotidienne. Nous lui avons demandé ce qui était le plus difficile, la peinture ou la sculpture ?
« Pour moi, la peinture est un processus de travail plus lent, raconte Andreï Lekarski. J’ai besoin de deux à trois mois pour finir un tableau, car je travaille avec la technique de l’hyperréalisme. Pour les sculptures il faut plus d’argent, mais le travail va plus vite et c’est plus dynamique ».
A la question où on peut trouver sur le marché d’art ses ouvres, Lekarski répond « Partout ».
« Je ne connais pas le destin de mes tableaux, mais une majorité se retrouve dans des ventes aux enchères. Il m’est arrivé de racheter mes propres tableaux, quand ils n’ont pas atteint un prix intéressant, ou parce qu’il n’y a pas eu de clients lors des enchères. Ensuite, je les revends de nouveau. »
Son talent d’artiste-peintre est reconnu à l’échelle internationale. Avec Christo et Georges Papazov, il fait partie des trois Bulgares qui exposent dans la collection permanente du Musée de l’Art moderne à Paris. Le château de Versailles est propriétaire de deux de ses sculptures. Au fameux cimetière parisien du « Père Lachaise », qui est devenu au fil du temps une galerie de sculptures en plein air, nous pouvons voir sa sculpture monumentale « Bâtisseurs de l’imaginaire ». Dans la ville de Nancy, au début des années quatre-vingt-dix, il reçoit la médaille de la ville et devient son citoyen d’honneur.
Crédit photos : Vénéta Pavlova, BULFOTO
Version française : Miladina Monova
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