A l’occasion du 17 septembre, journée de Sofia, le Musée de Sofia ouvre ses portes dans de nouveaux locaux /les anciens Thermes romains/ transformés en un somptueux espace, aménagé avec goût et élégance.

Le musée lui-même a été créé en 1928 sur la place « Banski », mais il est détruit par les bombardements en 1943 et depuis lors ses collections ont cherché avec patience et persévérance le lieu qui les mettra le mieux en valeur. C’est ainsi qu’en 1998, le Conseil municipal de la Ville vote la reconversion des anciens Thermes romains au centre-ville de Sofia en Musée de la capitale de la Bulgarie. Pratique bien connue en Europe…

En ce 17 septembre, les visiteurs pourront assister à l’inauguration de la grande exposition permanente du musée, aménagée dans 8 salles thématiques sur le Patrimoine de l’Antiquité, la Force de l’Esprit, les liens avec les Dynasties d’Europe occidentale, les Rues de Sofia, les Administrations de la Ville, la Maison et la Mode vestimentaire des Sofiotes, la Vie culturelle, notamment. Que d’émotion à la vue d’une ancienne rue pavée avec ses boutiques coquettes et une Mercedes de 1905, jolie voiture de collection !  Ou encore d’une poussette du siècle passé, sans oublier les somptueux costumes nationaux de la région chope qui nous font remonter à la fin du 19e-début du 20e siècle, lorsque les femmes faisaient leur marché et remplissaient leur panier dans les marchés haut-en-couleurs de la capitale. Voici encore un ancien kiosque à journaux, ou le coffret du cireur de chaussures, sans oublier l’orgue de Barbarie qui mettait l’ambiance dans les rues de la capitale…

Les rues de Sofia se souviennent aussi de la calèche de style « Louis XVI », tirée par 6 chevaux qui appartenait à la reine Marie-Antoinette et qui avait été offerte au prince Ferdinand et à la princesse Maria-Louisa. Un vrai joyau qui a trouvé son écrin dans le nouveau musée de Sofia…

Le musée de Sofia nous est conté par le maire-adjoint en charge de la culture de la Ville, Todor Tchobanov :

« Une visite guidée est proposée en plusieurs langues pour que le public ne se sente pas dépaysé. Nous avons travaillé sur le multimédia et nous avons tourné des courts-métrages et des documents audiovisuels sur les sites les plus emblématiques de Sofia.  Chaque objet exposé « parlera » et racontera son histoire  aux visiteurs. Nous avons misé sur la présentation interactive pour retenir l’intérêt des petits et des grands ».

Nous avons également recueilli les propos de la maire de Sofia, Yordanka Fandakova, fière d’inaugurer le musée :

« J’attirerais votre attention sur la salle des enfants, car tout au long de l’été nous avons accueilli un public très jeune qui souhaitait connaître à son niveau l’histoire de leur ville. Ils étaient aussi très intéressés par le travail des archéologues. D’où l’idée d’une salle à part réservée aux enfants que nous mettrons à la disposition des petites sections des écoles maternelles. Une idée originale pour connaître l’histoire de Sofia en dehors des salles de classe…»   

Et Todor Tchobanov de revenir sur la complexité du travail effectué :

« Un projet de réaménagement très complexe effectivement car on est parti d’un vieil édifice de plus de cent ans, construit d’après des technologies très différentes de celles qui sont retenues de nos jours. Nous n’avons pas tout cassé, mais il a fallu tout refaire par endroits. Transformer des thermes romains en musée est un sacré challenge ! Il a fallu réaménager les cours intérieures en salles d’exposition, dégager suffisamment d’espace pour la collection permanente du musée qui est très riche et dont une grande partie des objets est héritée du Troisième royaume bulgare…D’ailleurs l’histoire de Sofia ne s’arrête pas aujourd’hui, avec l’inauguration du musée. Nous continuerons à enrichir ses collections et l’histoire de notre capitale… »

Ajoutons que le Musée de Sofia organisera périodiquement des expositions thématiques temporaires, en provenance du pays comme de l’étranger, comme celle du Louvre consacrée à l’Antiquité égyptienne qui vient de prendre fin. La Ville est actuellement en pourparlers pour accueillir des expositions du Lichtenstein et du Portugal.  

Version française : Sonia Vasséva

Crédit photos : Vénéta Pavlova