Ces dernières années, le bétonnage sauvage de la côte bulgare de la mer Noire et la hausse du nombre des touristes ont obligé les collectivités territoriales à trouver rapidement de l’argent pour construire de nouvelles stations d’épuration, le problème de la pollution de la mer Noire ayant acquis des proportions alarmantes. Une bonne nouvelle est toutefois arrivée depuis le début de la saison du côté de Varna et Pomorié où deux nouvelles stations d’épuration ont été mises en service, alors que 4 autres sont en phase d’agrandissement et de modernisation au titre du programme opérationnel européen « Environnement ». Rien que pour cet été, les investissements dans les stations d’épuration sur le littoral de la mer Noire se chiffrent à quelque 150 millions d’euros. « Nous effectuons en permanence des prélèvements pour tester la qualité des eaux et nous constatons chaque jour que les nouvelles stations font bien leur travail », explique Svétlana Jékova, directrice-adjointe à la Direction de l’Environnement au ministère de l’Environnement et des Eaux :

« Les plaintes que nous avons enregistrées de touristes bulgares et étrangers doivent désormais rester dans le passé, du moins pour les régions où les stations fonctionnent à plein régime. Nous faisons tout pour traiter au mieux les eaux usées et je vous assure qu’avec les nouvelles technologies, nous garantissons un environnement sain pour les habitants et les touristes, mais aussi une nature propre qui favorise la biodiversité en Bulgarie. Nous venons de terminer la reconstruction de la station d’épuration à Ravda sur le littoral sud de la mer Noire qui dessert 150 000 touristes la haute saison et une population de 30 000 habitants le reste de l’année. » 

D’après les données comparées de la qualité de l’eau de mer, la côte Nord de la mer Noire serait de loin plus propre que le Sud du littoral. Fait que les touristes connaissent et qui expliquent la concentration des investissements dans ces zones du littoral. Les habitants de Tchernomoretz et Sozopol sont aujourd’hui fiers d’accueillir de plus en plus de touristes tchèques, grecs, polonais qui sont heureux de constater le changement. Nous écoutons Pétia Tchépévova, maire-adjoint de Sozopol :

« Nous sommes à la dernière phase de l’agrandissement de la station de traitement des eaux usées de la ville. Un projet de 75 millions d’euros, pour un budget de 15 millions seulement de la ville de Sozopol. Nous comptons beaucoup sur les fonds européens qui sont très précieux pour nous. Prochainement, nous allons mettre en service une nouvelle station d’épuration qui desservira 64 500 habitants. Un nouveau quartier est en construction à Sozopol avec des résidences et des hôtels et c’est ce qui explique nos investissements dans les systèmes d’épuration. Heureusement que nous n’avons pas sur notre territoire des usines et autres sites industriels qui pourraient polluer la mer. Car pendant de longues années nous avons souffert de la pollution surtout l’été. A l'époque Sozopol ne comptait que 10 000 habitants qui passaient à 100 000 avec l’arrivée de la belle saison et des touristes…Le seul moyen que nous avions trouvé c’était d’évacuer les eaux usées au large de la mer. Maintenant, avec les nouvelles technologiques, nous traitons les eaux usées avant de les renvoyer dans la mer. »

Version française : Sonia Vasséva