“Lumière éblouissante”, “Douce lueur”, “Triptyque de Soleil”... Les œuvres créées par Dobrinka Tabakova, portent des titres qui emportent l’esprit et l’imagination vers la lumière et la beauté. C’est justement le ressenti que sa musique laisse derrière elle.

“C’est probablement dû au temps dans lequel nous vivons – dit Dobrinka. - Mais c’est plutôt le chemin que de nombreux artistes choisissent et cherchent à atteindre à travers leur travail. Il faut être optimiste pour pouvoir aller de l’avant. Bien sûr, il y a des auteurs qui montrent la face négative de la vie. Mais moi, ce qui me passionne et m’inspire c’est l’art qui cherche de nouvelles hauteurs. Et c’est ce que je recherche justement en tant que compositeur.“

“Je suis née à Plovdiv et c’est là-bas qu’est née cet amour pour la musique - continue Dobrinka. - D’abord, grâce à la grande collection de vinyles que nous avions à la maison. Et puis, mon premier professeur de piano Daniéla Kostova ne m’arrêtait jamais quand j’improvisais. Je le faisais souvent quand je n’avais pas bien appris la nouvelle pièce. Je suis très reconnaissante pour cette liberté qui m’a été donnée. J’ai commencé à étudier la composition à Londres en 1991. Ma plus grande inspiration sont les compositeurs que j’écoutais petite à la maison et aux concerts que je fréquentais avec mes parents. Je me souviens encore de la première fois quand j’ai écouté le Concerto pour piano №2 de Camille Saint-Saëns et combien ça m’a impressionné. J’ai tout de suite voulu appartenir à ce monde où se créent ces couleurs et ces émotions.“

Quels sont les engagements et les projets de Dobrinka Tabakova? Ecoutons-là:

“Je travaille plus de dix ans avec l’Orchestra of the Swan (l’Orchestre du Cygne) à Stratford-upon-Avon, la ville de Shakespeare. Depuis 2014, je suis nommée pour deux ans compositeur-partenaire, grâce à la fondation “Sorrell”. Le premier ouvrage est inspiré par la High Line de New York - c’est une ancienne voie ferrée aérienne, transformée en parc suspendu. une des promenades favorites des New-Yorkais et des touristes. L’autre ouvrage est dédié aux 400 ans de la disparition de Shakespeare, un événement qui sera célébré en 2016.“

L’album de Dobrinka Tabakova “String Paths” (Sentiers de cordes) a été nominé pour le prestigieux prix Grammy dans la catégorie “Meilleur album de musique classique 2014”.

Y a-t-il d’autres prix que Dobrinka apprécie particulièrement?

„Les prix sont quelque chose d’extraordinaire, mais ce qui me reste vraiment dans l’esprit, ce sont les interprétations des œuvres qui m’apportentces prix. Par exemple, en 2012, lors des célébrations du 50e anniversaire du couronnement de la reine d’Angleterre, Elizabeth II, on a choisi un hymne, que j’avais écrit à cette occasion. Il a été interprété dans la cathédrale Saint-Paul. C’est un sentiment inoubliable. Un prix à New York m’a permis de voir la High Line. Les récompenses font partie d’un tout, d’un long chemin“, dit en conclusion la musicienne.

Version française: Sia Karaguiozova