Qu’on l’appelle Samouïl ou Samuel Ier, c’est un des plus grands souverains bulgares qui est resté dans l’histoire pour avoir défendu l’indépendance de l’État dans une période très difficile. L’année dernière, nous avons marqué le millénaire de sa mort et en ce 8 juin 2015, à quelques mètres de la basilique « Sainte Sophie » un monument sera dévoilé en son honneur. Fils du dignitaire romain Nicolas qui aurait été gouverneur de la région de Sredets (actuelle Sofia), il accède au trône à un moment particulièrement tourmenté pour la Bulgarie, qui se distingue par des confrontations permanentes avec Byzance. Une véritable guerre qui éclate en 968 avant son intronisation. Et à cette époque-là, Byzance est un empire énorme qui s’étend sur pratiquement toute l’Asie Mineure, les Balkans et certains territoires même de l’Italie. Pourquoi le tsar Samouïl mérite-t-il un monument en plein cœur de Sofia ? La réponse par l’historien Plamen Pavlov :
„Сétait un homme extrêmement courageux, et ce n’est pas par hasard que ses contemporains l’ont surnommé « l’Invincible ». Pendant son règne comme dans les siècles qui ont suivi, les Bulgares ont voué à sa bravoure et à son génie militaire un vrai culte, celui du héros national, pour employer une formule consacrée. D’illustres historiens comme le Britannique Sir Steven Runciman et le professeur Konstantin Irechek le comparent au tsar bulgare Siméon le Grand /893-927/. II est appelé « le Bulgaroctone ». Samouïl est un glorieux dirigeant bulgare qui a tracé la voie de la Bulgarie de 976 à 1014.“
Mais son règne est lié à un moment particulièrement tragique pour la Bulgarie. Ainsi, le 29 juillet 1014, l’empereur Basile II remporte la bataille contre les Bulgares à Stoumitza. Les troupes de Nicéphore Xiphias font prisonnière l’armée bulgare. Samuel s’échappe mais 15 000 prisonniers ont les yeux crevés et les mains coupées à l’exception de 150, à qui l’on laisse un oeil pour pouvoir guider les autres auprès du tsar Samuel, qui meurt de chagrin à Prilep le 6 octobre suivant.
„Nous savons que le tsar Samouïl avait 4 frères et que sa famille avait des origines aristocratiques. Son père, Nicolas était gouverneur de Sredetz, l’ancien nom de Sofia et il est fort probable que le petit Samuel soit né à Sofia précisément. Ce n’est donc pas par hasard si son monument se trouve à quelques pas de la basilique « Sainte Sophie » qui est une référence dans le monde chrétien orthodoxe à l’échelle des Balkans. Faut-il rappeler que les reliques de Saint Jean de Rila, le patron céleste de la Bulgarie y ont été déposées en 992, avant d’être transférées au monastère de Rila ?
Le monument du tsar Samouïl est l’œuvre du sculpteur Alexandre Haytov, d’après le projet de Rossen et Maria Gourkovi. Les fonds ont été alloués par la Fondation « Mémoire bulgare », présidée par Milen Vrabevski, un homme d’affaires philanthrope et mécène, et qui s’apprête à ériger deux autres monuments à la gloire de Bulgares méritants – celui du prince Boris Ier qui a favorisé la conversion des Bulgares au christianisme et le monument du khan Tervel ayant sauvé l’Europe de l’invasion des Arabes au début du VIIIe siècle.
Version française : Sonia Vasséva
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