« J’ai gagné ! Je vous remercie tous pour cette victoire ! J’ai écouté l’hymne et j’ai pleuré. Pourvu que ce genre d’émotions nous arrivent plus souvent dans le sport bulgare ». Nous pouvons lire ces exclamations sur le statut Facebook de notre championne de canoë Stanilia Staménova, qui vient de remporter la médaille d’or au Championnat européen de canoë monoplace 200 mètres à Račice, en République Tchèque. Elle a parcouru la distance en 49,796 sec. Les autres concurrentes n’ont pas réussi à descendre en dessous des 51 secondes.
« Je pense que j’étais en bonne forme. Cette année, c’est ma première compétition d’un niveau international, après celle de Moscou en août dernier. Les entrainements se font dans des conditions difficiles, car dans notre sport on s’entraine en plein air et cet hiver a été très long. Dans ma discipline c’est la vitesse qui importe et lorsque la température est basse, on atteint difficilement une grande vitesse. Je pense que ce fut une performance, étant donné que je n’ai pas pu m’entraîner dans un climat plus chaud ».
Stanilia est convaincue que la compétition représente le meilleur entrainement et c’est le meilleur moment pour évaluer ses capacités et ce sur quoi le sportif doit travailler le plus. « En ce moment je fais de 72 à 74 coups de pagaie par minute, mais pour le Mondial cette année, nous visons sur un tempo de 78 à 80 coups de pagaie. Ainsi je vais améliorer mon score et je gagnerai la Coupe du monde ».
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Stanilia s’est mise au canoë-kayak il y a à peine cinq ans, à l’âge de 23 ans. Depuis, elle a gagné trois titres européens, dont une médaille d’or de Coupe de monde et deux d’argent à des Championnats mondiaux. Durant onze ans, elle était dans l’athlétisme, mais après une contusion elle a du arrêter. Forcément, ses débuts dans le canoë-kayak étaient difficiles :
« Chaque début est difficile, je me renversais souvent dans l’eau. Quand d’autres sportifs passaient à côté de moi, les vagues créés renversaient ma barque. Je devais nager jusqu’au bord de l’eau, ensuite tout recommencer. Mais avec de la volonté on arrive à tout, j’avais envie de montrer que j’en étais capable ».
A la question d’où lui vient cette force intérieure, Stanilia Staménova répond :
« J’ai toujours été ainsi. Quand je commence quelque chose je veux aller au bout. Je me suis lancé dans le sport à l’âge de onze ans. Avant je voulais faire des études d’art, car je faisais de la peinture et j’étais entièrement consacrée à cela. Mais lorsque j’ai été repérée sur la piste athlétique par l’entraineur Roumiana Tsénova du club « Levski », je me suis réorientée vers le sport.
Pour être au top de la forme, Stanilia s’entraine aussi en boxe, haltérophilie et athlétisme. Pour cette année son agenda de compétition est rempli. Elle va d’abord participer à la Coupe du monde à Duisburg en Allemagne. C’est une compétition importante mais elle ne vise pas la victoire à tout prix. Le plus important pour la championne c’est d’accumuler de l’expérience pour arriver au mieux de sa forme à la prochaine Coupe du monde et gagner le titre de champion.
Version française : Miladina Monova
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