Au printemps, la ville de Banya, dans la région de Karlovo, est plongée dans une nature saturée de couleurs, de fraîcheur et de parfum de jeunesse. Les arbres se sont déjà réveillés de leur sommeil d’hiver et se revêtent de leur parure colorée, et la rivière de Striama se précipite impétueusement sur les versants sud de Stara Planina. Après la fin de l’hiver, l’effervescence se ressent partout, elle vient de réveiller une énergie magique qui fait l’herbe pousser, les arbres se couvrir d’une feuillaison toute neuve et les oiseaux chanter joyeusement. L’énergie de la nature afflue dans l’homme à travers tous ses sens. Les âmes et les pensées deviennent plus légères.
Chaque printemps, les habitants de la ville de Banya accueillent avec des chants et des danses traditionnelles les journées festives de la Saint Lazare (une semaine avant Pâque) jusqu’à la Saint Georges (6 mai).
Dans la région de Banya, le horo printanier est une tradition bien conservée qui n’a pas terni même dans les périodes de difficultés et de grandes épreuves. La ronde attire tout le monde et les enfants aujourd’hui encore sont toujours curieux à apprendre les chants et les pas de danse typiques pour cette région située dans la partie sud du massif du Grand Balkan. La chanson rassemble les gens et dirige leurs pensées vers la nature qui leur offrira généreusement des épis de blé sur les champs, des fruits sur les arbres et une pluie bienfaisante. Le horo et la chanson à Banya vont main dans la main. La ronde est menée par un homme et juste à côté de lui se rangent les chanteuses. “On ne s’aligne jamais comme une chorale”, tient à nous convaincre Ivanka Bliznakova, chef du groupe de folklore authentique au foyer de culture ”St. Cyrille et Méthode“ de Banya, et elle continue:
“Notre groupe compte en total 26 personnes. Dans l’ensemble il y a aussi un homme que nous respectons beaucoup pour son enthousiasme de venir et de danser avec nous sur la scène. Les chansons que nous interprétons s’appellent “Horos printaniers sur chanson” et on les chante pendant les Journées de Lazare et les fêtes de Pâques jusqu’à la Saint Georges. Ce qui est typique pour notre ville, c’est qu’à nos horos participent aussi des hommes. C’est ça qui fait notre différence, car nulle part dans le pays les hommes ne prennent part au Lazarsko horo. Ce qui fait que notre horo est très long. Nous existons encore grâce à l’enthousiasme de nos chères chanteuses. Malgré leurs devoirs familiaux, elles répètent assidûment les horos et les chansons. Certaines d’entre elles travaillent hors de la ville, mais le soir elles descendent du bus et se précipitent pour la répétition au foyer de culture. Personne ne veut s’absenter parce que les chansons nous stimulent et donnent un sens à notre vie.”
Un des souvenirs inoubliables du groupe de folklore authentique de Banya leur est resté d’une participation au Festival folklorique de Rojen, dans les Rhodopes. Ivanka Bliznakova raconte:
“Après une longue préparation, nous voulions chanter la plupart de nos chansons. Mais, à notre grande surprise, la scène était assez instable et quand on s’est mis à danser tous, le podium a commencé à osciller. Nous avons dû raccourcir notre programme et nous n’étions pas du tout contents. Mais plus tard le mauvais souvenir s’est transformé en blague et depuis, avant chaque participation, nous vérifions toujours la scène est-ce qu’elle peut nous résister. Pendant les fêtes printanières, notre horo débute sur la place centrale vers midi et continue jusque tard dans le soir. Moi personnellement, je suis venue vivre à Banya quand je me suis mariée. Je me souviens que j’étais stupéfaite par la beauté de la nature, par le village populeux à l’époque. Dans les années 60, la place était petite pour recevoir tous ceux qui voulaient participer à la ronde. Il n’y a pas une année, où l’on n’a pas joué le Lazarsko horo (la ronde de Lazare). Avec cette danse nous accueillons symboliquement la Journée de Lazare et nous l’envoyons à la Saint Georges, le 6 mai, quand nous chantons une chanson spéciale disant que Lazare s’en va. Après cette chanson le horo se termine et chacun part labourer sur son champs. Ceci n’est pas simplement un art scénique, c’est notre art qui provient de la vie et de l’expérience des gens avant nous.“
Version française : Sia Karaguiozova
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