La saint Georges est une des plus belles fêtes du calendrier orthodoxe bulgare. Et il me vient à l’esprit les propos de cet écrivain et chroniqueur du passé qui écrivait à ce propos : « Je n’avais pas besoin de plus d’information sur les derniers événements en Bulgarie et l’hospitalité des chrétiens, participer à leurs célébrations de la Saint Georges me suffisait amplement ! »
Saint Georges est un de nos mégalomartyrs, défenseur et protecteur de la foi chrétienne, une figure emblématique de la religion chrétienne, un personnage extrêmement populaire et aimé de l’église chrétienne, ayant vécu à une époque d’obscurantisme et de persécutions des chrétiens, celles des empereurs Dioclétien et Maximien. Et même si Saint Georges occupait un poste de responsabilité dans l’armée, qu’il faisait partie du Conseil d’Etat et du tribunal militaire, il trouve la mort en 303 comme un martyre ne voulant pas renier sa foi et ses convictions chrétiennes. Toujours est-il que ses efforts évangélisateurs donnent des résultats, il réussit à former de nombreux disciples dont l’impératrice Alexandre qui, admirant son attitude courageuse, se convertit au christianisme. Ce qui lui valut la peine de mort qu’ordonna son époux. D’ailleurs, la mémoire de Saint Georges est honorée non seulement par les orthodoxes, mais aussi par les catholiques et les protestants. L’effigie de saint Georges est présente sur de nombreux drapeaux nationaux ou militaires.
C’est une journée 2 en 1. La fête votive de saint Georges le Victorieux, célébrée par l’Eglise orthodoxe bulgare, mais aussi la journée des Armées bulgares. Dans la tradition populaire l’image de Saint Georges est associée à l’élevage, le saint étant considéré comme le protecteur des berges et de leurs troupeaux. Ce qui explique que le repas de la Saint Georges est axé autour de l’agneau rôti qui fait partie du menu de la fête. Car des siècles durant, l’agriculture et l’élevage ont constitué le principal gagne-pain des Bulgares. Et la Saint Georges qui est toujours à date fixe, le 6 mai, coïncide avec le printemps et la renaissance de la nature.
Tous ceux qui ont pour prénom Guéorgui, Georges, Guérgana, Guénka, Guéntcho ont forcément leur fête en cette journée radieuse au parfum de lilas et de violette…
Dans la tradition populaire, le personnage de Saint Georges est associé à la couleur verte et à toutes les fleurs printanières odorantes. D’après la légende, tôt le matin du 6 mai, Saint Georges enfourche son cheval et va rendre visite aux bergers et aux jeunes filles en fleur qui décorent leur tête de couronnes sentant bon le géranium, la primevère ou la violette. Une façon de bénir la nature, les humains et les animaux de la ferme.
Ces dernières années, la fête de Saint Georges donne lieu à la reconstitution sympathique des coutumes du mariage bulgare, tel qu’il était célébré par nos anciens, avec l’échange rituel d’alliances, les balançoires nuptiales, et les chants traditionnels censés apporter du bonheur aux jeunes époux et chasser les esprits du Mal…
Le 6 mai, la Bulgarie marque aussi depuis 1880 la Journée de la bravoure et de l’armée bulgare. L’armée est un des fleurons d’une nation, symbole aussi de la souveraineté d’un Etat. Depuis 681 à nos jours, les troupes bulgares sont les défenseurs de notre indépendance en tant que peuple et Etat. Au fil des siècles, les militaires bulgares ont mené plus d’une bataille, et nous sommes fiers de dire que l’armée bulgare est la seule au monde dont les drapeaux n’ont pas été capturés au combat et exposés comme un trophée dans un musée militaire d’un autre pays.
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