« Une augmentation considérable du nombre de pièces bulgares dans les trois années qui viennent de passer » - c’est en ces termes que Milen Milanov, président de la fondation théâtrale « Askeer » vient décrire la tendance théâtrale actuelle.
Cela fait 11 ans que la fondation organise un concours de dramaturgie bulgare. Les trophées Askeer sont également décernés dans d’autres catégories comme la mise en scène, le jeu d’acteur, la scénographie, la musique et autres. 31 œuvres sont en compétition dont trois d’auteurs débutants. 23 des spectacles ont étés mis en scène à Sofia, 8 en province et 2 à l’étranger. Au concours prennent part des pièces montrées pour la première fois sur une scène professionnelle dans la période du 1er avril 2014 – 31 mars 2015. Voici ce que nous dit le critique d’art Nikola Vandov, membre du jury :
« Le concept de ce prix est que les textes soient uniquement mis en scène. On estimait que c’est un filtre suffisamment puissant. Les théâtres décident de manière collective si la pièce mérite d’être jouée, cela ne revient pas à des décisions personnelles. C’est juste qu’au fur et à mesure le nombre de pièces va grandissant. Nous étions fiers d’annoncer que le nombre des pièces était de 17, maintenant il est de 21. Personnellement cette augmentation m’inquiète, après lecture des 31 pièces. Je pense que la barrière de percer difficilement sur scène n’existe plus ces derniers temps. Il suffit de 200-300 euros, histoire de payer les costumes des acteurs et l’on peut mettre en scène n’importe quelle pièce n’importe où, que ce soit dans une boutique désaffectée, un bistrot ou ailleurs. »
Selon Nikola Vandov,les gens considèrent qu’un récit passionnant peut remplacer la dramaturgie. « Raconter une histoire – par exemple le monologue d’une femme qui se serait rendue dans un pays voisin pour gagner un peu de sous et tous les malheurs qui lui arrivent. Ces récits dramatiques ne sont pas encore de la dramaturgie. Les spectacles en solo sont nombreux cette année aussi. C’est de la mise en scène facile et rapide. Mais ils ne mènent pas à la découverte d’autres mondes » - note le critique d’art.
Les one man shows ou les spectacles à deux-trois acteurs reviennent de loin moins coûteux en plus d’être facilement exportés sur d’autres scènes. Ils peuvent être vus par le plus grand nombre de spectateurs dans plusieurs villes. Ce n’est pas par hasard que la plupart des projets indépendants sont des one man shows. Mais comme Plamen Doïnov, critique littéraire et dramaturge note très pertinemment, ce qui compte c’est le talent dramaturgique :
« J’insiste beaucoup la dessus – l’art de maîtriser un texte et de construire un schéma complexe du personnage est primordial. Je considère qu’une partie des auteurs dramaturges bulgares ont du mal avec cette obligation. Il est significatif qu’une des pièces nominées soit un mono drame, une autre est à deux acteurs et la troisième à trois acteurs. Je persiste qu’il s’agit donc non seulement de raisons extra littéraires ou extra théâtrales. Il est question ici de l’expérience même des dramaturges, il faut voir, combien de pièces comptent –ils dans leur propre parcours et si elles comportent plus que quatre personnages. »
Les œuvres nominées aux Askeers par le jury sont au nombre de trois. L’une s’intitule « Madame Michima » qui est un mono drame d’Elena Alexieva, auteur de recueils de poèmes, de romans. Le célèbre acteur Malin Krastev a non seulement écrit la pièce « Album de famille » mais est également son metteur en scène. La troisième s’appelle « Pour toi » et est de Yana Borisssova. Ses œuvres sont traduites et mises en scène dans plusieurs pays européens, ainsi qu’en Argentine et aux USA.
Comme le souligne Plamen Doïnov, les trois pièces sont d’un niveau européen et les votes attribués sont quasi unanimes. Ce qui promet un vote final des plus controversé.
Version française : Lubomira Ivanova
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