Le montant de la dette des entreprises du secteur public non-financier pour 2013 est de 86 milliards d’euros. C’est l’information communiquée par la Chambre du commerce et de l'industrie bulgare. Par rapport à 2012, on constate une augmentation de 1,5 milliard d’euros, ce qui témoigne d’un ralentissement de l’économie. Si l’on compare la dynamique de la croissance de l’endettement des entreprises avec celle du PIB, il devient clair qu’il existe un rapport entre les deux. C’est ce que nous explique le vice-président de la CCI Kamen Kolev.
« Les 4-5 dernières années, la croissance moyenne du PIB est de 1,1%, alors que celle de l’endettement du secteur non-financier est d’une moyenne de 2%. Il y a 5 ans, la moyenne de l’endettement de ces entreprises dépassait les 30%, alors que dans le même temps le PIB affichait une croissance de 6%. Cela veut dire qu’avant, la dette avait une croissance cinq fois plus rapide que celle de l’économie. Aujourd’hui, ce rapport est beaucoup plus équilibré ».
Pendant les années avant la crise nous étions inquiets de la montée en flèche de l’endettement entre entreprises, mais aujourd’hui la situation n’est pas beaucoup plus encourageante. Selon Kamen Kolev, le problème est que les entreprises du secteur public n’arrivent pas à rembourser leurs dettes. Elles sont en manque de capitaux et leurs dettes sont supérieures à leurs avoirs. Il existe un véritable danger de rentrer dans le cercle vicieux de l’endettement qui se reproduit et conduit à des faillites à la chaîne. Dans une même branche de l’économie, les entreprises endettées les unes aux autres s’entraînent mutuellement vers la faillite. Lorsqu’une entreprise souffre d’une baisse de la demande pour ses produits et les ventes ne suffisent pas pour rembourser ses dettes envers les fournisseurs et les créanciers, ces derniers sont à leur tout aussi entraînés dans la chute. C’est le cas de beaucoup de compagnies dans le secteur du bâtiment. Elles ont fourni le travail demandé dans le cadre des appels d’offres publiques, mais elles n’ont pas été payées par leur client.
De fait, dans le secteur public, les municipalités ont une dette de 80 millions d’euros envers les entreprises exploitantes de projets municipaux. L’Etat lui, doit 50 millions d’euros à des entreprises du bâtiment et des fournisseurs pharmaceutiques. Cependant, pour ce qui est de l’argent dû par l’Etat, même s’il retarde les paiements, au moins ces remboursements sont garantis.
Actuellement, les crédits inter-entreprises sont d’un montant de 58 milliards d’euros. Un tiers de cette dette ou 15 milliards a été échelonnée, ce qui pèse sur le business et ralentit la croissance économique. Les compagnies publiques en question doivent 27 milliards d’euros à des banques, des créanciers, des employés et au budget. Pour ce qui est de l’endettement envers les banques, environ 26% des crédits ont été échelonnés. Selon Kamen Kolev de la CCI :
« Une entreprise emprunteur sur quatre a des problèmes pour rembourser son crédit et cela en dit beaucoup sur l’état de notre économie. De fait, l’accès au crédit pour se financer, se développer, faire des investissements est devenu très difficile. En Bulgarie, le problème c’est qu’il n’existe pas de fonds de garantie du risque ou autre formes de garanties grâce auxquelles le business pourrait trouver un soutien pour ses projets d’innovations et de développement. La seule structure existante c’est le Programme opérationnel « Compétitivité » qui propose des schémas de financement qui pourraient faciliter l’accès au crédit non-bancaire ».
Lorsque le contrat n’est pas respecté, les compagnies créancières peuvent demander un arbitrage, chercher un médiateur ou faire un procès à l’entreprise emprunteur. Mais les procédures judiciaires sont très longues et les prétentions des créanciers ne sont pas toujours satisfaites.
Version française : Miladina Monova
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