Ces dernières années il travaille le plus souvent avec le sextuor de jazz “Lobby”, créé par le batteur Stéphane Galland. Les autres membres du groupe sont le pianiste arménien Tigran Hamasyan, le percussionniste turc Ahmet Misirli et encore deux célèbres instrumentistes. L’année dernière ils ont participé à quelques festivals de jazz en Belgique, France et Algérie.

“Un de mes défis professionnels ces dernières années est ma participation à un groupe qui interprète du klezmer”, dit Pétar Raltchev et il continue:

“C’est un des styles de musique des Juifs en Europe qui au fil des ans a emprunté différentes intonnations des peuples avec lesquels ils cohabitent. Et les influences sont très intéressantes. Nous avons formé un groupe à l’idée d’Alan Bern, un pianiste et accordéoniste des Etats-Unis,  qui vit en Europe. Il a décidé de rapprocher deux styles qui avaient existé autrefois parrallèlement sur le Vieux continent  - le klezmer et la musique des Roms Lautàras, répandue en Roumanie, Moldavie et en Ukraine. Nous avons joué pour la première fois à un festival à Helsinki. Et depuis, nous recevons regulièrement des invitations de différents forums. Le travail avec ces musiciens et le groupe de Stéphane Galland est très intéressant. C’est un grand honneur pour moi de partager une même scène avec ces grands noms de la musique.”

“Le plus important, selon moi, c’est d’aimer ce qu’on fait - dit encore Pétar Raltchev. - Ainsi que d’avoir sans cesse la volonté d’aller en avant et de se perfectionner. Et à la base de tout est l’amour pour la musique. Il faut vivre avec. Il m’arrive parfois de ne pas jouer pendant des jours, mais la pensée pour l’art ne me quitte pas et les idées me viennent en permanence. A 5 ans j’ai appris de mon oncle la première mélodie et je l’ai interprétée avec l’accordéon. Puis j’ai étudié à Pazardjik, après à l’Ecole de musique de Plovdiv... Je n’ai jamais pensé que je pourrais choisir un autre métier. J’ai toujours su que ma destinée était la musique. Quand on ressent le plaisir du concert, de son interprétation, c’est le plus grand bonheur. L’important c’est de pouvoir dialoguer avec les amis sur la scène. Et quand on arrive à emporter le public, la sensation est encore plus émouvante.”

Version française: Sia Karaguiozova