Que la lumière soit ! C’est la devise sous laquelle va se dérouler l’Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière (AIL 2015), initiée par UNESCO. « Les technologies utilisant la lumière sont un moteur essentiel de l’économie et elles ont le potentiel de réaliser la révolution industrielle du 21^e siècle, tout comme les technologies électroniques l’ont fait le siècle passé », nous confie le professeur Alexandar Petrov, président de l’Association des physiciens bulgares.

En Bulgarie, cette initiative a démarré le 20 janvier. Le programme national inclut de nombreux événements dont deux volets essentiels : un sur l’optique et la science de la lumière adressé plus particulièrement aux professeurs, écoliers et étudiants et un autre sur les technologies de la lumière et leurs applications, qui visent le plus large public.

Une des applications qui tend à optimiser les pratiques de consommation et diminuer les dépenses en électricité c’est la lumière à diode électroluminescente (LED). Selon les pronostics, avec la technologie LED la consommation d’électricité va baisser de 4 à 5 fois, d’ici 2020. Cette innovation aura aussi un impact positif sur l’écologie, car elle diminuera les émissions de gaz à effet de serre, la pollution lumineuse et la pollution au mercure contenu dans les matériaux traditionnels. Selon le professeur Hristo Vassilev, autour de 2020, les dépenses énergétiques des ménages, du business et des municipalités vont diminuer de 425 millions d’euros par an. Ces ressources libérées pourront être injectées dans le développement de l’économie et dans la création d’emplois. Pour faire mieux connaître les technologies LED, les organisateurs ont prévu de montrer au public six projets. Hristo Vassilev, nous donne plus de détail sur l’événement.

« Le premier projet que nous allons réaliser est intitulé « Énergie, lumière, vie ». Nous prévoyons de distribuer à des familles défavorisées environ 1 million d’ampoules LED, fabriquées par des entreprises bulgares. Ainsi, leurs dépenses en électricité vont baisser, alors qu’elles bénéficieront d’une qualité d’éclairage meilleure. L’autre projet s’appelle « La lumière défend les biens et la vie des gens ». Il s’agit de l’installation gratuite de lampadaires LED, surtout dans des régions où il existe un taux de cambriolage élevé. »

Les chercheurs bulgares ont aussi leur contribution au développement des technologies utilisant la lumière. Evgenya Valtchéva en fait partie. Dans une équipe constituée de chercheurs bulgares et de japonais lauréats d’un Prix Nobel de physique pour 2014, Valtchéva travaille sur les améliorations d’un nouveau type de générateur de lumière.

« Nos recherches portent sur les propriétés des matériaux qui sont à la base des émetteurs de lumière. Ces matériaux sont artificiellement synthétisés et se présentent sous forme de cristaux. Les chercheurs japonais ont réussi à obtenir la synthèse de matériaux de qualité, ce qui est le résultat de 20-30 années de travail. Ils sont les inventeurs de la diode électroluminescente bleue, car la rouge et la verte existaient déjà. Cela a provoqué un grand intérêt dans les milieux de la recherche et beaucoup ont commencé à travailler sur le perfectionnement de ces matériaux et l’augmentation de leur brillance et intensité. Les collègues japonais nous envoyaient leurs matériaux de recherche. L’objectif était de travailler sur l’élimination d’éventuels défauts de fonctionnement. »

Version française : Miladina Monova