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Gaz: Les anciennes attentes se sont effondrées pour donner place à de nouvelles

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Cette semaine, en deux jours seulement, les visions de Sofia sur la diversification des sources énergétiques ont connu un tournant. L’idée du premier ministre Boïko Borissov de construire avec des fonds européens une plateforme d’echange de gaz près de Varna, alimentée par le gazoduc “South Stream”, a été balayée par le consortium russe Gazprom. A Moscou, le chef de Gazprom Alexeï Miller a déclaré directement au vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic qu’il n’y aura pas de “South Stream”, mais un “Turkish Stream” et, si l’UE veut dorénavant recevoir les quantités de gaz russe qui transitent actuellement par l’Ukraine, elles viendront via la Turquie et non pas par un gazoduc sous la mer Noire à travers la Bulgarie, comme c’était d’abord prévu. L’intention de la Russie d’arrêter le transit de gaz par l’Ukraine est un choc pour la Bulgarie, car près de 85% de sa consommation intérieure est assurée par ce trajet. La nouvelle a également rendu perplexe l’Union européenne, car pour recevoir le gaz russe via la Turquie, elle devra construire sa propre infrastructure d’acheminement. Un jour après le choc venu de Moscou, le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis John Kerry a déclaré à Sofia que la Bulgarie méritait une meilleure sécurité énergétique et son pays soutiendra la Bulgarie pour atteindre cet objectif. Dans ce contexte, il a indiqué que les Etats-Unis appuient l’idée d’une nouvelle connexion entre les réseaux de transport de gaz de la Bulgarie et de la Grèce. La Bulgarie pourrait s’approvisionner en gaz liquéfié de la Grèce, comme elle l’a déjà fait. Cependant, le premier ministre Borissov a lancé également l’idée de construire un hub gazier à la frontière avec la Turquie, au cas de réalisation du projet “Turkish Stream”. Les événements ont évolué de manière fulgurante et ne peuvent pas apporter des solutions immédiates. Les variantes définitives seront discutées à long terme, y compris avec le soutien d’un expert américain de l’énergie qui apporterait son aide à l’élaboration d’un plan de développement du secteur. Pour le moment rien n’est décidé, mais il semble que dans la politique énergétique bulgare il y aura un tournant de l’Est à l’Ouest.



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Rossitsa Stéliyanova

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