Cette semaine le parlement bulgare a réussi à adopter en première lecture les trois budgets principaux du pays pour 2015 - la loi de finances de l’Etat, les budgets de la Caisse d’assurance maladie et de l’Institut de la sécurité sociale. Les débats et l’adoption de ces trois plans financiers principaux suscitent toujours un grand intérêt au sein de la société, car ils contrôlent près de 40% du PIB, ce qui est énorme pour un petit et pauvre pays comme la Bulgarie. Il s’agit de plus de 16 milliards d’euros. Et les recettes et les dépenses de ces systèmes vitaux pour la société impactent les conditions de vie non seulement de ceux qui dépendent directement des finances publiques, mais aussi de ceux qui sont dans le secteur privé, des retraités, des enfants, des travailleurs et des chômeurs. Parce que c’est la plus grande ressource financière dans le pays et elle détermine quel sera le développement des affaires, du système de santé, de l’éducation, de la justice, des services de sécurité, etc.
Après quelques petites corrections, les trois budgets seront certainement approuvés définitivement par l’Assemblée nationale et entreront en vigueur. Mais il est désormais clair que pour la plupart des Bulgares l’année prochaine ne sera pas très différente de 2014 qui était une année grosso modo ratée dans plusieurs sens. Des moyens supplémentaires pour les réformes et l’amélioration de la situation dans les différentes sphères ne sont quasiment pas prévus, ni attendus. Et c’est tout à fait naturel, vu la croissance économique prévue qui est en dessous de 1%. Si l’on ajoute à cela les nouvelles dettes publiques, qui, selon les prévisions, vont s’accumuler l’année prochaine, les perspectives ne semblent pas très optimistes. Surtout pour la nombreuse administration publique qui devra se débrouiller avec 10% de moins de fonds pour les salaires des employés.
Telles sont les possibilités, nous distribuons ce que nous avons, expliquent ceux qui sont au pouvoir, en soulignant que l’objectif des budgets en question est la stabilisation et l’apaisement du monde des affaires et de la société après presque deux ans de crise politique qui a gravement secoué et touché tout le monde. Un pessimisme et une prudence excessifs, contestent l’opposition et certains experts économiques, principalement de gauche.
Les nouveaux gouvernants, venus au pouvoir en octobre dernier après les élections législatives anticipées, ont gagné la confiance des électeurs avec, entre autres, des promesses de réformes radicales des systèmes sociaux les plus problématiques, notamment la santé, la justice, la sécurité, l’énergie. Si ces réformes, promises et attendues, ont des dimensions financières, celles-ci sont à peine visibles dans les plans financiers annuels qui viennent d’être adoptés et les mesures sont plutôt timides et hésitantes. C’est vrai que le nouveau gouvernement de coalition est encore trop fragile et n’a pas assez d’expérience dans la gestion des relations de coalition complexes. De ce point de vue et compte tenu de la très forte opposition politique et sociale à laquelle vont se confronter les réformes nécessaires, la prudence du gouvernement de Boyko Borissov, qui se reflète dans les trois budgets pour 2015, paraît justifiée et logique.
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