Ces derniers jours 12 personnes ont été arrêtées en Bulgarie pour “manipulation de résultats de matchs”, à comprendre “loto noir”. Parmi elles, des joueurs de foot de première division (Groupe “A”). L’opération a commencé mardi dernier, mais le début de l’enquête date d’il y a neuf mois, quand l’UEFA a envoyé un signal à l’Union bulgare de football, qui de son côté a renvoyé l’affaire au Ministère de l’Intérieur et au Parquet. Les autorités ont été autorisées à agir par le Tribunal spécialisé, ce qui signifie qu’il s’agit d’une forme grave de criminalité organisée. Les déclarations officielles sont timides, on ne cite pas d’équipes et de noms, car l’enquête est en cours. Cependant un haut représentant du Ministère de l’Intérieur a précisé que ce sont des matchs de football et des figures du Groupe “A” qui font l’objet de l’enquête. L’affaire n’est pas le premier cas de ce genre dans les pages noires du football bulgare. Au début de l’année, il y avait un problème de corruption avec des joueurs de l’équipe nationale des jeunes. Mais les signes de corruption dans le football bulgare, ne datent pas de 2014. La statistique noire publiée sur le site Sportal.bg montre que de 1995 à 2010 dans le pays ont été tués toute une douzaine de présidents et autres chefs de clubs de foot. Pourquoi cette catégorie de personnes justement est la cible de crimes pareils? Est-ce que ces cas sont liés à des affaires de paris truquées dans le football, ou bien il y a d’autres raisons? La réponse devra être donnée par l’enquête. Ce qui est sûr, c’est qu’une enquête sur quelques joueurs de foot ne va pas résoudre les problèmes dans le football bulgare. Celui-ci a besoin d’un examen approfondi, sinon il va couler comme le Titanic.