Quelle que soit l’année que nous avons vécue, année de bonheurs ou de déchirements, le mois de décembre arrive toujours avec son enchaînement de fêtes et réjouissances, qui nous entraînent presque malgré nous dans un tourbillon de guirlandes et de cadeaux dont on a du mal à s’extirper…Tout le monde pense Noël, tout le monde parle Noël, et tout le monde prépare soigneusement le Réveillon de la Nativité du Christ, dans le strict respect des rites chrétiens et des coutumes familiales…
Car nous vivons une période charnière, celle du passage du chaos vers l’ordre, des ténèbres vers la lumière et de la fin vers un nouveau départ, que tout le monde espère plus heureux…Et c’est une coutume qui date de bien avant de la conversion des Bulgares au christianisme, lorsque nos anciens associaient le solstice d’hiver à la naissance du nouveau Soleil qui, dans l’imaginaire collectif, descendait des branches de l’Arbre universel pour éclairer la Terre et ses habitants. Un épisode sacral que nos anciens ont immortalisé dans les broderies, les tapisseries, les décorations des pains rituels et autres créations folkloriques…Ce n’est que plus tard que l’Eglise institue le 25 décembre comme le jour de la Nativité du Christ, le jeune Dieu, comme il est appelé par le peuple qui voyait en lui les traits d’une divinité païenne, célébrée à l’époque paléochrétienne.
De nos jours, le Réveillon de Noël est avant toute chose associé à la famille qui se réunit autour d’un repas traditionnel et qui partage cette atmosphère unique et chaleureuse, magique même, surtout pour les enfants… C’est le moment où l’on met en veilleuse ses ambitions et occupations professionnelles pour retrouver l’atmosphère douillette de la maison et le sourire de ses proches à qui on a tant de choses à raconter, tant d’histoires à partager… Et si l’on fait un effort de se retrouver en famille à l’occasion des anniversaires ou autres événements marquants dans la vie d’une famille, le Réveillon de Noël ne tolère aucune absence, aucune excuse, fût-elle la plus valable…
Et petits et grands se joignent aux joyeux préparatifs du dîner du Réveillon de Noël, chargé de symboles et de rituels. A la fin de la période de carême, le repas est composé essentiellement de plats maigres et de tous les fruits de la terre – le blé cuit, les haricots blancs en potage, les roulades de choux farcies au riz et aux fruits secs, les feuilles de vigne et les poivrons farcis, les gâteaux au potiron, l’ail, le miel, les noix. Et côté boissons, le vin chaud et le marc de raisin, cela va de soi !
Il fut un temps, où les préparatifs débutaient tôt le matin du 24 lorsque les femmes commençaient par confectionner les pains et les galettes au levain.
La force purificatrice du feu, l’énergie saine du pain, la présence emblématique de tout ce que la terre a généreusement produit et qui se retrouve sur la table du Réveillon, autant de symboles de notre passé qui ont traversé intacts les époques et que nous nous réjouissons de ressusciter chaque 24 décembre, car ils font partie de notre histoire, de notre identité…
A minuit, le monde entier annonce la naissance de l’enfant Jésus, célébrée par un pain en forme de croissant de lune et une carafe de vin, dans l’attente des fameux chanteurs de Noël qui font le tour des maisons en récitant le bénédicité. Ils sont emmenés par un homme marié qui connaît tous les chants. Cette coutume est encore vivante dans certaines régions de Bulgarie, surtout à la campagne. Elle est porteuse de santé, générosité et bonheur tout au long de l’année qui pointe déjà son nez.
De nos jours les Bulgares restent toujours fidèles aux traditions. Et même si certains vivent à l’étranger, ils préparent quand même le Réveillon de Noël à la bulgare. Car c’est une année qui s’en va et c’est la suivante qui commence, avec encore plus d’espoirs et de rêves à réaliser. Encore plus d’occasions d’aimer et de se sentir aimé…
Joyeuses fêtes à tous !
Sonia Vasséva
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