Podcast en français
Taille du texte
Radio nationale bulgare © 2024 Tous droits réservés

Plus d’un an de déflation

Sur la liste de problèmes qui préoccupent le monde des affaires, les autorités et les analystes, la question de de la déflation quasi chronique déjà en Bulgarie avance de place en place en direction de la tête de cette liste. Dans la langue des consommateurs, la déflation signifie baisse des prix. En effet, l’indice des prix de détail en septembre qui vient d’être annoncé cette semaine par l’Institut national de la Statistique affiche une baisse de 1,4% depuis le début de l’année. En fait il s’agit d’un phénomène qu’on observe déjà depuis plus d’un an. Du point de vue des consommateurs cela pourrait être quelque chose de positif et être un motif de réjouissance – qui ne souhaite payer moins cher en allant au magasin !? Mais du point de vue de l’économie nationale, du business et des finances publiques, les effets de la déflation sont assez négatifs et peu nombreux sont les experts qui y voient quelque chose de réconfortant.

Les raisons pour la déflation sont nationales et internationales. Sur la liste des raisons inhérentes à la conjoncture nationale on pourrait mentionner en premier lieu les prix contrôlés sur le marché de l’énergie et leur baisse artificielle pour des raisons politiques /populistes?/ ces derniers mois. On devrait dans ce contexte également tenir compte de la morosité au niveau de la consommation intérieure qui bien qu’en légère hausse n’est toujours pas en mesure d’imprimer des impulsions nouvelles à l’industrie, au commerce et au secteur financier. A tout cela viennent s’ajouter les prix internationaux des hydrocarbures et des produits alimentaires en chute libre.

L’inflation négative signifie pour le business des prix de vente plus bas, c’est-à-dire des recettes moins grandes. Cela, à son tour, suppose un gel ou même des coupes des dépenses pour le travail, pour les investissements et pour les innovations. Finalement, tout cela conduit à une baisse de la consommation et, par conséquent, à de nouvelles baisses des prix. C’est ce que l’on appelle une spirale de la déflation et c’est un des problèmes qui préoccupe le plus la Banque centrale européenne.

Mais les effets négatifs de la déflation ne concernent pas uniquement les rémunérations des salariés, la consommation  et l’emploi, ils sont tout aussi visibles au niveau des recettes de l’Etat. Les prix de vente plus bas signifient une TVA importante, la TVA qui est la principale source de recettes pour les caisses de l’Etat.

Les dernières mesures des autorités bulgares et les promesses en termes de politique économique des nouveaux gouvernants qui manifestent une plus grande volonté de tenir compte des réalités du marché et des lois économiques donnent lieu cependant à un optimisme modéré pour l’avenir.




Последвайте ни и в Google News Showcase, за да научите най-важното от деня!

Tous les articles

Stéphane Delahaye

Plus de 300 entreprises françaises sont membres de la CCIFB...

"Nombreux sont les domaines de coopération et d’échanges entre la France et la Bulgarie, les excellents résultats du solde commercial témoignent du fort potentiel, ainsi que le réseau de la Chambre de commerce et d'industrie France-Bulgarie /CCIFB/ qui..

Publié le 19/09/24 à 09:11
Vladimir Malinov

Electricité : les entreprises auront droit à une compensation

Jusqu’à la fin de l’année tous les clients non résidentiels auront droit à des compensations à cause des prix élevés de l’électricité en vertu d’une décision du gouvernement. La Commission européenne a donné le feu vert à ces aides, a déclaré Vladimir..

Publié le 18/09/24 à 15:15

Pas d'accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur le seuil de pauvreté

Ce 16 septembre, le Conseil de partenariat tripartite s’est réuni pour examiner la proposition du Conseil des ministres d’un nouveau seuil de pauvreté pour 2025. Le gouvernement propose de porter ce seuil de 268,94 EUR à 326,2 EUR, ce qui d’après..

Publié le 16/09/24 à 17:00