Pour les sept premiers mois de l’année en cours les importations de la Bulgarie dépassent les exportations de 2.250 milliards d’euros. C’est le trou dans la balance commerciale du pays et il est plus grand de 170 millions d’euros, par rapport à la période d’il y a un an. Les pays dans le monde qui n’ont pas de déficit commercial sont très peu. Mais une grande partie d’entre eux ne s’inquiètent pas particulièrement, en comptant pouvoir compenser ce décalage entre les recettes et les dépenses d’une autre manière, à l’aide d’une balance des paiements positive, par exemple. La situation devient sérieuse, quand ce trou devient chronique, et tel est précisément le cas en Bulgarie. Il est difficile de trouver parmi les statistiques des dix dernières années une, qui fait apparaître un solde commercial en faveur des exportations bulgares. Quand on ajoute à cela aussi le trou dans le budget, qui s’accroît rapidement au cours des derniers mois et approche la limite européenne critique de 3% du PIB, la situation commence vraiment à susciter de l’inquiétude.
Qu’est-ce que indiquent précisément les chiffres? Les pays de l’Union Européenne sont le principal partenaire commercial du business bulgare. Les exportations vers eux pour la première moitié de l’année ont progressé d’environ 3%, mais les importations ont augmenté de près 4 points. C.-à-d. nous leur achetons davantage, que ce que nous parvenons à leur vendre et la différence est de près de 1.2 milliard d’euros. Les pays de l’Union Européenne, avec lesquels nos liens commerciaux sont les plus actifs sont l’Allemagne, l’Italie, la Roumanie, la Grèce, la France et la Belgique. Mais la Bulgarie fait du commerce aussi avec des pays en dehors de l’UE. Et ici on observe un vrai effondrement des exportations, qui baissent de 12%. Ce qui est bien au moins, c’est que les importations baissent aussi, mais de 6% seulement. Le résultat final est également négatif et dépasse 1 milliard d’euros. Dans ce groupe d’États la coopération commerciale la plus active est entretenue avec la Turquie, Singapour, la Russie, la Chine, la Macédoine et la Serbie.
La principale conclusion qui peut être tirée sur fond de ces chiffres c’est que les marchandises et les services bulgares parviennent à trouver suffisamment de marchés à travers le monde, que l’économie bulgare est fortement dépendante des importations et que le décalage entre les recettes et les dépenses dans le commerce extérieur tôt ou tard devra être compensé et les comptes devront être équilibrés.
Le grand problème dans ce cas c’est le manque de compétitivité des marchandises bulgares et la faible valeur ajoutée des exportations de la Bulgarie. Et effectivement, le pays continue d’exporter principalement des matières premières ou des marchandises ayant un faible degré de transformation, c.-à-d. qui rapportent de faibles recettes. Ce n’est pas un hasard si dans les exportations de la Bulgarie vers l’UE au cours des six premiers mois de 2014 en comparaison avec la même période de 2013 la croissance la plus importante a été enregistrée dans le secteur Graisses, huiles et cires d’origine animale et végétale. Alors que dans les importations dominent les produits de consommation, qui une fois consommés, ne génèrent pas de recettes supplémentaires. En plus de cela, on importe des quantités considérables de produits high-tech, dont seulement une petite partie sont destinés à un investissement. Notamment pour cette raison dans les importations de l’UE la plus grande augmentation en pourcentage a été relevée dans le secteur Divers produits prêts. Il en va de même pour les importations en provenance de pays tiers, où la plus grande augmentation en pourcentage a été relevée dans le même secteur et elle approche les 20 pourcents.
Tout cela conduit à la conclusion que la Bulgarie a un besoin urgent d’investissements dans l’industrie et dans l’infrastructure – des investissements locaux et étrangers, qui pourront la moderniser, augmenter son efficacité et modifier la structure des importations et des exportations dans le sens des hautes technologies et de la valeur ajoutée.
Version française : Tsvetan Nikolov
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