Les enregistrements qui sont gardés aux Archives sonores de la Radio nationale bulgare, ayant conservés la mémoire sonore de la Bulgarie et de l’Europe, sont plus de 500 mille. Ceci nous donne la possibilité au XXIème siècle aussi d’écouter les voix de grands créateurs bulgares comme le compositeur Pantcho Vladiguérov, le peintre Vladimir Dimitrov-le Maître, l’acteur Konstantin Kissimov… Et encore: du tsar Boris III, Lev Tolstoï, Albert Einstein, etc.
La création officielle des Archives sonores de la Radio nationale bulgare a lieu en 1957, mais réellement ces archives sonores sont constituées depuis la création de la radio en 1935. Selon Silvia Émirian, directrice du « Fonds des archives » à la Radio nationale bulgare, la radio est parvenue à conserver les voix de beaucoup de personnes, qui dans les années du socialisme étaient déclarées renégats et réfugiés, par exemple les enregistrements du violoniste virtuose Vasko Abadjiev et du jazzman Miltcho Léviev. Mais il y a aussi des exceptions.
Dans les années 50 du siècle dernier, dans les conditions du communisme, on n’autorisait pas la radio de conserver toutes ses archives sonores. Nous en apprenons davantage encore une fois grâce aux Archives sonores. Ivan Hadjiiski - un des ingénieurs du son et employés ayant travaillé pendant de longues années à la Radio nationale – se souvient de cette époque :
« Il y a un cas qui est connu, après le 9 septembre 1944 (à ce moment dans le pays est établi un régime prosoviétique) beaucoup de disques vinyle avaient été cassés, détruits spécialement, parce qu’ils contenaient de la musique « inappropriée ». Tous les disques vinyle avec des chants nazis, des marches, des œuvres de Wagner, les préférées d’Hitler, avaient été détruits. Nous n’en avons gardé qu’une partie - des marches nazies, qui nous utilisions pour le son de pièces de radio.
Aviez-vous une instruction précise pour savoir qu’est-ce qu’il fallait détruire?
Une commission les écoutait. Nous leur proposions les titres et le contenu - qu’est-ce qu’on chante dans cette chanson.
La quantité à détruire vous a été donnée par la commission?
Oui, et le directeur de la radio devait obligatoirement signer. On a détruit beaucoup d’enregistrements, parmi lesquels il y’en avait aussi qui étaient très précieux. »
Aujourd’hui les Archives sonores de la Radio nationale bulgare disposent de plus de 110 mille heures d’enregistrements, qui nous transportent vers des événements et des personnalités, ayant créé l’histoire bulgare et européenne contemporaine. En d’autres termes – ces archives font partie de la richesse non seulement nationale, mais aussi européenne dans une époque, où un des principaux objectifs de l’UE est la préservation du patrimoine culturel du continent. Un exemple en ce sens est la création d’une bibliothèque, d’un musée et d’archives culturelles digitales « Europeana », dans laquelle chaque État décide comment il va participer: avec des photographies, des œuvres musicales, des manuscrits, des livres, des films.
Les Archives sonores de la Radio nationale bulgare peuvent y présenter notre pays de manière honorable avec sa remarquable audio-collection. Mais avant cela des milliers d’heures d’enregistrements sur pellicules doivent être numérisées. Un objectif important, qui pose non seulement devant la Radio nationale bulgare, mais aussi devant l’État bulgare – de garantir la conservation de l’histoire sonore du XXème siècle. Parce que les pellicules peuvent être inondées, prendre le feu… et parfois être effacées ou brûler. Par ailleurs, la numérisation a déjà été effectuée pour les enregistrements de musique folklorique et pop bulgare, réalisés à la Radio nationale bulgare au cours des 60 dernières années. Vous pouvez les écouter tout le temps dans les streams de « Musique pop bulgare » et « Musique traditionnelle bulgare » dans l’angle supérieur de votre page.
Version française : Tsvetan NikolovL’autre Bulgarie – ce sont les milliers de Bulgares exilés à l’étranger après le coup d’Etat prosoviétique le 9 septembre 1944. Dispersés aux quatre coins du monde, ils vivent avec le souvenir de la patrie, avec son passé controversé, avec son présent..
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