Lors d’une réunion du Conseil national pour la coopération tripartite il a été dévoilé le rabotage de 22 % du budget de l’administration publique à cause des problèmes financiers du pays. Les recettes au budget républicain jusqu’à la fin de l’année pourraient ne pas remplir de quelque 450 millions d’euros l’objectif initial. Cet état de situation impose des restrictions sans oublier le collectif budgétaire de juillet voté par le gouvernement précédent qui s’est obligé de revoir à la hausse le budget de la Caisse nationale d’assurance maladie de quelque 113 millions d’euros, une opération « financée » par les caisses des différentes administrations publiques. Le tableau prend des couleurs encore plus moroses, vu le chiffre du déficit budgétaire qui en juillet a dépassé 560 millions d’euros contre seulement 85 millions d’euros il y a un an plus tôt. En clair, le trésor public est à sec.
Ce sont surtout les administrations publiques qui vont supporter la plus grande charge des plans d’austérité du gouvernement. Cela ne veut pas dire que les administrations se la coulaient douce ! Loin de là ! Mais elles étaient les seules à pouvoir boucher les trous du budget. Au lieu d’en arriver là, il y avait une solution très simple – procéder au rectificatif budgétaire et contracter un nouvel emprunt qui allait assurer une bouffée d’air frais aux finances publiques. Toujours est-il que le gouvernement précédent formé par le Parti socialiste bulgare et le Mouvement des Droits et des Libertés n’a pas eu le courage de reconnaître ses torts et au lieu de mettre en place des mesures correctives, défendait la thèse de la bonne santé des finances de l’État.
Résultat des courses, les administrations publiques doivent continuer d’assurer leur mission mais avec des budgets réduits de presque un quart. Même le Ministère de l’Intérieur, une mégastructure d’État dotée d’un budget de plus de 500 millions d’euros, a larmoyé sur la réduction de 10 % de son budget ce qui ne va pas permettre la hausse des salaires des policiers. Le vice-ministre des Finances a avoué que les fonctionnaires risquaient de ne pas recevoir de salaire en décembre si la situation n’est pas débloquée. Tous ces problèmes vont inévitablement impacter la qualité du travail de l’administration publique et par conséquent sa mission principale au service des citoyens et de la société va être compromise. Bien plus, c’est un environnement très propice à la « prospérité » de la corruption et des abus.
Pour résoudre ce casse-tête budgétaire et de là, les ennuis de l’administration, des municipalités et des autres sociétés publiques, il y a une seule solution – procéder au collectif budgétaire et remplir le trésor public grâce à l’émission d’une nouvelle dette. Jeudi dernier, le patronat, les syndicats et les dirigeants se sont réunis autour de cette position. Des représentants du Ministère des Finances ont expliqué que les travaux sur la loi de finances rectificative étaient en cours mais que son adoption ne pourrait intervenir qu’après les législatives anticipées début octobre et la constitution de la nouvelle Assemblée nationale. Car seule l’Assemblée nationale est compétente pour trancher sur ces questions. Entretemps, il faudra se serrer la ceinture et faire attention à son budget qui s’effrite de jour en jour…
Version française : Krassimir Koprivenski
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