Le ministre intérimaire de la Santé Miroslav Nénkov a déclaré que les liens devront être resserrés entre les hôpitaux et les SAMU, pour une meilleure prise en charge des patients. En effet, les services d’urgence semblent être une priorité pour le gouvernement actuel de la Bulgarie qui a décidé de supprimer le principe du zonage des soins en fonction du domicile des patients.  « Le concept de développement des SAMU nous oblige à préciser ce dispositif national, et nous allons organiser une série de réunions régionales dans les différents CHU du pays », a-t-il précisé.

Autre problème clé qui en passe de trouver sa solution, il s’agit des horaires de travail des équipes d’urgence qui ne devra pas dépasser les 7 heures par jour.

Concernant les marchés publics qui ont été passés quelques jours avant le départ du gouvernement précédent, le ministre de la Santé a fait savoir qu’ils étaient tous annulés, pour cause de vice de procédure et de dépenses démesurées. Il s’agit de quelque 12 millions d’euros destinés soi-disant à la santé électronique, à des travaux de réhabilitation et à des équipements médicaux. Le projet de formation aux e-soins est stoppé, car l’Allemagne nous propose une telle formation tout à fait gratuitement, ce qui permettra aux médecins bulgares d’acquérir les compétences et le savoir-faire qu’ils appliqueront ultérieurement en Bulgarie. 

Autre problème soulevé par le ministre de la Santé, il s’agit du déficit de professionnels de la santé et de ce qu’on appelle communément les déserts médicaux. Aux dires du neurochirurgien Emmanuil Naydénov de l’Association « Jeunes médecins pour une nouvelle santé publique » 96% des diplômés de médecine en Bulgarie sont tentés par l’étranger, où ils espèrent être mieux rémunérés. Ce qui explique l’âge moyen de la profession en Bulgarie qui tourne autour de 55 ans. Que faut-il faire pour retenir les jeunes médecins en Bulgarie ? La réponse de Miroslav Nénov :

„J’ignore si le chiffre de 96% est le bon! Je crois qu’ils sont moins nombreux ceux qui veulent quitter la Bulgarie pour tenter leur chance ailleurs. Mais pour garder les médecins en Bulgarie il faut qu’ils travaillent dans de bonnes conditions et qu’ils soient correctement rémunérés, c’est aussi simple que cela ! Sans oublier le plan de carrière, très important et qui compte beaucoup dans la vie d’un professionnel ! »  

Version française: Sonia Vasséva